Un café au comptoir - interview art, culture et littérature – Détails, épisodes et analyse
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Un café au comptoir - interview art, culture et littérature
Alexis Himeros
Fréquence : 1 épisode/12j. Total Éps: 31

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Petites Luxures, illustrateur, au Café Charbon pour le livre Les Contes Bleu Nuit
Saison 1 · Épisode 21
mardi 3 septembre 2024 • Durée 39:20
J'ai rencontré Simon Frankart alias le dessinateur Petites Luxures au Café Charbon, 109 Rue Oberkampf, 75011 Paris. à l'occasion de la sortie de son nouveau livre : Les Contes Bleu Nuit (Michel Lafon).
Mon invité est donc un artiste qui s’est fait connaître avec des dessins au doux parfum d’inachevés. Des mains baladeuses sur des membres invisibles , des corps nus aux sexes éludés s’y ébattent dans des scènes charnelles habilement suggérées. Il a fait d’un trait simple et efficace qui évoque davantage qu’il ne montre, sa signature.
Cet illustrateur aux bras recouverts de tatouages n’avait pourtant pas dessiné de plan de carrière dans l’illustration érotique. Sa vie d’avant c’était celle des agences de publicité, avec les pitchs, les réunions de créas, le monde du marketing artistique . Mais le démon du crayon venait le chatouiller de temps à autres. C’était comme s’il attendait un coup du destin pour que lui soit révélé ce pourquoi il était réellement fait. Eh bien figurez-vous que ce jour arriva. Il y a quelques années, l’homme tombe malade. Il doit garder le lit un petit moment mais continue à griffonner, le carnet de croquis coincé entre deux oreillers. Et c’est là que la magie opère, ou plutôt le sommeil, car il s’endort quelques heures sur son dessin en cours de réalisation . A son réveil, en redécouvrant son ébauche ,il se frotte les yeux, la regarde bien en détail et trouve le résultat intéressant. Mieux, il vient d’inventer son style, celui qui va rapidement susciter l’intérêt de centaines de milliers de personnes et le faire changer de vie, il devient alors le créateur d’images allusives dont les lignes de fuite offrent à leurs spectateurs le cadeau de fantasmer l’action sensuelle qu’elles suggèrent.
Et c’est ainsi que commence la belle histoire . Adieu les directeurs de création, les concepteurs rédacteurs, les réflexions stratégiques autour d’une nouvelle berline familiale ou d’une campagne pour un parc d’attraction. Ses dessins, qui empruntent à la fois à l’humour et à la poésie, font mouche. Sa page Instagram Petites Luxures attire en moins de dix ans plus d’un million trois cent mille followers. De quoi donner le tournis à beaucoup ! Mais lui ne se voit pas comme un influenceur mais plutôt comme un artiste qui le choix de s’exprimer à travers des mediums et des supports différents. Il peut tout aussi bien poster des œuvres sur son compte et en réaliser d’autres sur des papiers anciens à l’aide d’encres séculaires aux teintes vieillies qu’il aime chiner en famille. S’il utilise volontiers les relais promotionnels actuels, c’est cependant le passé qui tend à l’inspirer. Ainsi est-on saisi par le petit air rétro de ses personnages, immédiatement reconnaissables, qui traduit le sentiment de nostalgie qui anime leur auteur.
Mêlant joyeusement malice et sensualité, il travaille régulièrement en collaboration avec des personnalités de divers horizons artistiques qui lui permettent de renouveler son imaginaire . Ainsi ses croquis épurés dans le livre Les Couleurs Primitives s’unissent harmonieusement aux poèmes de Jeanne Cherhal mais peuvent aussi se retrouver reproduits sur des tasses en céramique, des lames de couteau, des guitares, des planches de skate boards, des paires de tennis comme ils apparaitront tout bientôt dans un recueil de contes fétichistes qui traitent de Bédé-S* AIME.
C’ est donc pour évoquer tout cela et en savoir davantage sur ce qui motive sa création que j’ai convié cet illustrateur à la bonne humeur communicative au Café Charbon rue Oberkampf à Paris pour prendre avec lui un café au comptoir
présenté par Alexis Himeros :
https://www.instagram.com/alexishimeros/
instagram Petites Luxures :
https://www.instagram.com/petitesluxures
Le livre LES CONTES BLEU NUIT :
https://www.fnac.com/a20433775/Alexis-Himeros-Les-contes-bleu-nuit
Dalya Daoud, autrice, au Train bleu pour son livre Challah la danse
Saison 1 · Épisode 20
mercredi 21 août 2024 • Durée 36:16
J'ai eu la chance d'interviewer la journaliste et écrivaine Dalya Daoud au Train Bleu à Paris dans la Gare de Lyon (12e)
Mon invitée du jour vient de Lyon. C’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup, car son origine éclaire la notion de territoire. En France, il y a Paris et… il y a ailleurs, le reste, la province. Si j’ai la chance de parvenir à interviewer chaque semaine une personnalité via ce podcast c’est parce que j’habite Paris. Si j’étais un vénissian de Venissieux, septième ville d'Auvergne-Rhône-Alpes par le nombre d'habitants- à ne pas confondre avec le vénitien de Venise - si j’étais vénissian donc, je croiserais beaucoup moins facilement les artistes que je questionne au détour des cafés parisiens. Et c’est fort injuste me direz-vous ! On n’est pas moins talentueux à Vénissieux que dans la capitale ! D’ailleurs j’en veux pour preuve mon invitée , rhodanienne , dont le travail d’écriture dit comment origine et territoire jouent un rôle dans nos vies et nos destins.
Si je la reçois aujourd’hui pour la sortie de son premier roman, je n’oublie pas que c’est avant tout une journaliste de terrain que j’ai en face de moi. Ainsi en 2012, elle a co fondé le site d’information en ligne Rue 89 Lyon, né de la volonté de traiter l’actualité de la région lyonnaise à hauteur d’homme… ou de femme donc.. Elle y a occupé la fonction de rédactrice en chef pendant plus de 10 ans, le temps de voir grandir ce média indépendant plutôt engagé sur des questions de société. Son associé, a d’ailleurs été victime de menaces très sérieuses suite à la parution sur leur site d’articles traitant de groupuscules identitaires nationalistes dans le vieux Lyon.
Pour autant, cette autrice, bien que très à l’aise avec les sujets d’actualité, a choisi d’explorer , le souvenir et les racines, dans un premier roman intitulé Challah la danse. Le lecteur y découvre qu’il ne faut pas juger un livre à sa première de couverture car point question de danse ici, mais plutôt évocation de vies passées , celles d'un passé encore assez proche : ce passé qui nous aide à comprendre aujourd’hui , le quotidien. Cette mémoration passe par la langue dans laquelle est écrit ce roman qui unit le français le plus soutenu au parlé vivant de personnages aux mots importés depuis d’autres territoires comme Hamdoulah, chaâba , yelli on y trouve même du javanais !
Et puis il y a cette histoire de France, celle qui ne se déroule pas à Paris, celle souvent montrée sous un jour misérabiliste, celle des populations immigrées d’afrique du nord et leur intégration dans un hexagone peu accueillant, voire hostile. Dans ce livre, les quartiers sont débarrassés de leurs représentations caricaturales habituelles, y est dépeint un petit monde vu par qui y a vécu, un petit monde non exempt de poésie
Et c’est pour discuter avec l’autrice de ce roman évoquant tout aussi bien le déclin du textile en France que le mariage de Lady Di, que je l’ai retrouvée Gare de Lyon, cela de s’invente pas, au train Bleu pour prendre avec elle Un café au comptoir
Découvrez Dalya Daoud !
Emission présentée par Alexis Himeros
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instagram Dalya Daoud :
https://www.instagram.com/dalya.daoud/
Son livre Challah la Danse ;
https://www.seuil.com/ouvrage/challah-la-danse-dalya-daoud/9782493213846
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Lescop, chanteur, au café Le Papillon
Saison 1 · Épisode 11
lundi 6 mai 2024 • Durée 36:00
Un café au comptoir avec Lescop, chanteur.
enregistré au Café Le Papillon à Paris, 144 rue de Bagnolet Paris (20e)
Mon invité du jour a commencé sa carrière à l’âge de 17 ans, à la Rochelle, en qualité de chanteur dans un groupe de punk rock auquel il en manquait un . C’est au sein de cette formation qu’il apprendra et peaufinera l’art d’écrire des textes exigeants pour des chansons romanesques, mélancoliques et exaltées. Pendant près de quinze ans, avec Asyl il apprendra la scène. D’abord, celles , confidentielles, des bars régionaux puis d’autres ensuite plus impressionnantes des festivals et des tournées. Avec ce groupe il fera les premières parties d’Indochine, de Blink 182, des Stranglers mais aussi de Daniel Darc, une rencontre majeure pour le jeune auteur qu’il était alors .
C’est que les deux artistes, malgré les 20 ans qui les séparent, semblent avoir beaucoup en commun. Le goût du beau, pourvu qu’il soit sombre, de l’interdit, pourvu qu’il soit jouissif, des sons électroniques aussi, pourvu qu’ils soient élégamment maquillés de noir et de rouge, les couleurs de la révolte.
Et comme un feu couvant , elle est bien présente la révolte dans ses chansons qui font la part belle à l'ombre et célèbrent la nuit . On sent bien que cela l’arrange, de ne pas être en plein soleil, de ne pas devoir tout dévoiler, de laisser planer le mystère sur son personnage dans tout son paradoxe .
Il a grandi dans un milieu militant d’extrême gauche dont il a gardé les indignations qu'il distille dans ses interviews ou au détour de ses textes qu’il chante sur des rhythmiques aussi réjouissantes que désanchantées. Elle évoquent la musique de Jacno, le groupe mathématiques modernes ou encore d’Artefact. Pourtant, lui, il cite des artistes plus mainstream comme Yves Simon, Daniel Balavoine, ou Indochine. L’éclectisme, encore.
Même s’il fut biberonné aux sons d’Eddie Cochran, d’autres voies que celles de la musique auraient pu être les siennes. Lui, rêvait d’être comédien – il a fait dans ce but le conservatoire d’art dramatique de Bordeaux – avant d abandonner les planches des théatres pour celles des salles de musiques amplifiées. Il est revenu cependant à sa première passion -on l’a vu comme acteur au cinéma et dans la série tv d’Ovidie- avant de sacrifier à nouveau aux dieux de la musique. S’il ne cache pas son amour de la rupture, sa ligne de vie sinueuse , elle, le mène heureusement et toujours à écrire de bonnes chansons.
Les figures qui l’inspirent éclairent un peu sa personnalité : il dit lire Bret Easton Ellis, Rimbaud, écouter Joy Division comme Jim Morrisson, et se délecter du spectacle des tableaux de Jerôme Bosch comme du visionnage de Roger Rabbit. Qu’en est-il du vrai ? Du faux? De ce qu’il cache derrière ses nuages nocturnes ? De ce qu’il révèle à la lueur de la lune ? Doit on l’appeler par son prénom ? Doit on s’en tenir au pseudo qu’il affirme avoir hérité de ses grands parents ?
Pour tenter de le savoir, j’ai retrouvé ce poète juste avant qu’il ne parte en tournée pour défendre son troisième album dans un bar du 20e arrondissement où il a ses habitudes. Nous sommes donc au café Le Papillon.
Emission présenté par Alexis Himeros
https://instagram.com/alexishimeros
Avec Lescop
https://www.instagram.com/lescop_officiel/
Son album Rêve Parti :
https://lescop.shop/products/copie-de-cd-l-nouvel-album-reve-parti-l-lescop
Merci au Papillon - Paris !
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Simonetta Greggio, écrivaine, au café le Hibou
Saison 1 · Épisode 10
samedi 27 avril 2024 • Durée 41:46
Un café au comptoir avec Simonetta Greggio, écrivaine.
enregistré au Café Le Hibou à Paris, 16 carrefour de l'Odéon Paris (6e)
Mon invitée du jour est une âme libre anticonformiste et gourmande. Affamée depuis son plus jeune âge de mots, de savoirs, et de belles histoires à lire comme à raconter, cette épicurienne transalpine a choisi la France pour apprivoiser l’art de l’écrit.
C’est en effet avec la ferme volonté de faire du langage à la fois son terrain de jeu et l’arme de son indépendance qu’elle quitte à 17 ans le giron familial pour rejoindre la France à 20 ans au début des années 80 .
Journaliste, elle use sa plume pendant près de 15 ans dans les pages d’une presse diverse et variée, mais c’est grâce au genre romanesque qu’elle est enfin reconnue par le grand public. Celle pour qui « il n’y a aucune raison d’être écrivain à part la conviction intime d’être fait pour ça » se définit alors comme femme italienne et écrivain français.
Et il faut mesurer la chance qu’on a, nous lecteurs , de pouvoir nous immerger dans ses récits écrits dans notre langue où on retrouve beaucoup d’elle-même. Ainsi elle a pu, dans ses romans, nous entrainer dans un pays cadenassé , parfois triste, brutal et noir mais aussi incroyablement drôle et fantasque en nous faisant partager des vies, comme celles des membres de sa famille, évoluant dans une Italie qu’elle semble autant aimer qu’elle s’en méfie.
Cependant , la péninsule italienne ne monopolise pas tout son attention. D’autres sujets la passionnent, et non je ne parle pas du chocolat qui semble-t-il jouit des faveurs de son palais mais d’un autre délice qui fut à croquer, Brigitte Bardot. Même si la comparaison peut paraitre osée, l’icône tropézienne et la fève de cacao n’ont-ils pas en commun la sensualité sur un fond d’amertume ?
Si j’évoque BB c’est parce que mon invitée du jour est l’auteur du roman « mes nuits sans Bardot » une plongée captivante dans la vie intime de l’actrice vue par les yeux de sa voisine de St Tropez, qui obsédée par elle, lui écrit des lettres. Au fil des pages un parallèle s’établit entre les existences pourtant tres éloignées de ces deux personnages. Comme j’ai tenu à savoir sur ce qui lie le mythe de Bardot et cet écrivain qui se partage entre Paris et Venise je lui ai donc proposé de me retrouver à St germain des prés, non loin du lieu où BB s’est, un jour, violemment disputé avec Jacques Charrier. C’est donc au Hibou, et je vais prendre avec elle un café au comptoir
Emission présenté par Alexis Himeros
https://instagram.com/alexishimeros
Avec Simonetta greggio
https://www.instagram.com/simonetta_greggio/
Son livre Mes Nuits Sans Bardot :
https://www.albin-michel.fr/mes-nuits-sans-bardot-9782226484321
Merci au Hibou - Paris :
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Olivier Bourdeaut, écrivain, au café du commerce Barbes
Saison 1 · Épisode 9
vendredi 19 avril 2024 • Durée 44:42
Un café au comptoir avec Olivier Bourdeaut, écrivain.
enregistré au Café du Commerce Barbès à Paris, 13 rue Clignancourt, Paris (18e)
Mon invité du jour est de ceux à qui la vie n'impose qu'un seul choix .
Certains entendent depuis leur plus jeune âge l’appel du seigneur, lui c’est celui des rêves, de l’écriture qu'il a entendu . L’affaire aurait pu être, elle aussi, rapidement entendue , mais c’est d'abord un long chemin de croix qui s’est ouvert sous ses pas avant que le succès ne surgisse enfin il y a quelques années.
Ecrivain. Le mot est lâché. Lui, se sentait auteur au plus profond de ses tripes. C’était comme s’il tenait déjà la première phrase de son roman ainsi que la dernière. Le plus compliqué ne résidait pas dans le fait de trouver la volonté de combler les 500 pages manquantes mais bien dans la difficulté matérielle de s’y atteler ! Car Dieu sait , helas! que la vie n'est pas un paradis ! Mon invité a donc vécu un enfer sur terre, ou du moins un purgatoire pavé de petits boulots pour lesquels il ne possédait aucune aptitude particulière et dans lesquels il ne s'épanouissait pas .
Mais je vous rassure, son existence ne se réduit pas à une visite du pandémonium.
Il tire ainsi la diable par la queue jusqu' a ce que la publication en 2016 de son premier livre , en attendant Bojangles ne le sorte de l'ombre pour la lumière . Le roman est rapidement sacré best seller, adoré par des centaines de milliers de lecteurs , avant d'être adapté en Bd au théâtre et même au cinéma. Mais il ne faut voir aucun miracle dans ce succès ! Le mérite en revient uniquement à son travail , acharné : religieusement dès 4 heures - prière de ne pas le déranger - le créateur à l’œuvre, chaque matin, donne vie à des personnages attachants , transformant le café et la fumée de ses cigarettes en passionnantes histoires .
Ce parcours aux allures de parabole sonne comme une revanche, celle d'un homme qui adore les mots, qui les savoure, qui leur voue une véritable passion, quasi mystique. D’ailleurs quand ils se refusent à lui, quand l'inspiration l'abandonne il grommelle dans son coin, il se sent en proie à tous les tourments , prêt à se crucifier.
Non je ne me moque pas, et j’ai même personnellement beaucoup de tendresse pour mon invité qui, en grand pratiquant de l'autodérision, dévoile avec humour dans son dernier ouvrage , véritable petite perle autobiographique , ses peurs les plus intimes . De son angoisse de la page blanche aux difficultés d’exister, du sentiment d'illégitimité à trouver sa place dans la société à l'inconfort de s'affirmer quand tout ce qu’on sait finalement faire c'est inventer , écrire , conter.
Et c’est afin d'évoquer tout cela , errances et révélation comprises, que je lui ai proposé de me rejoindre au café du commerce Barbes, pour prendre avec lui un café au comptoir.
Emission présenté par Alexis Himeros
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Avec Olivier Bourdeaut
https://www.instagram.com/olivierbourdeaut/
Son livre DÉVELOPPEMENT PERSONNEL :
https://www.babelio.com/livres/Bourdeaut-Developpement-personnel/1618031
Merci au Café du commerce Barbès :
https://www.instagram.com/commercebarbes/
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Rose Keren, autrice compositrice, au coffee shop le Pont Traversé
Saison 1 · Épisode 8
vendredi 12 avril 2024 • Durée 31:52
Un café au comptoir avec Rose Keren, autrice compositrice.
Enregistré au coffee Shop Le Pont Traversé à Paris (6e)
Mon invitée du jour a choisi pour nom de scène celui de la fleur qu’on offre le plus communément lors d’un rendez-vous amoureux. À moins que ce ne fusse pour évoquer la couleur préférée d’un grand nombre de petites filles (oui même si les temps changent, c’est malgré tout toujours le cas). Quoi qu’il en soit, aidée d’une chanson sentimentale rapidement devenue un succès, cette artiste talentueuse aurait pu cultiver sans peine un univers girly à souhait. Tous les éléments semblaient être rassemblés pour cela mais cette chanteuse à l’esprit folk se trouvait plus de points communs avec Janis Joplin qu’avec Céline Dion.
Cette auteure compositrice interprète a donc livré en 5 albums le témoignage poétique de ses désirs, de ses émotions comme de ses turpitudes et des difficultés des années diaboliques qu’elle a traversé. Inutile de faire ici la liste des choses qu’elle a enduré. Elle l’a raconté elle-même dans deux livres autobiographiques pour évoquer d’abord ses addictions, puis ensuite son combat contre la maladie, le cancer du sein.
En 2022, se sentant investie d’une mission pour aider les personnes qui, comme elle, ont aimé souffrir d’être accro, elle a lancé son podcast, contr’addictions. Elle y a livré beaucoup d’elle-même, de ses expériences, bonnes comme mauvaises, mais surtout elle a tendu son micro à d’autres personnes. À des artistes, à des célébrités qui ont accouché de confidences sur leurs addictions passées comme présentes. On a pu y entendre Frédéric Beigbeder, Carla Bruni, Joey Starr mais aussi des spécialistes en spécialistes en addictions, psychologues, tabacologues, des médecins qui ont permis de décrypter avec elle les mécanismes de certains de nos comportements.
Aujourd’hui c’est par l’intermédiaire de son troisième ouvrage que la pink -punk-lady aborde les sujets traités dans son podcast. Peut-être fallait-il qu’elle passe à l’écrit pour sentir que toutes les paroles délivrées pour la baladodiffusion ne s’envolent pas définitivement. En partie composé dans sa cuisine à la manière d’une revanche sur le mal, un plat qui se mange froid, ce livre est peut-être celui qu’elle aurait aimé lire à l’époque où elle subissait le plus dur de ses dépendances. Elle y exorcise ses histoires d’amour avec la drogue et l’alcool et ouvre la discussion, comme dans ses émissions, à l’autre, aux spécialistes, aux usagers, aux philosophes aussi, pour mieux faire comprendre l’ampleur d’un sujet qui a squatté sa carrière d’artiste.
C’est pour discuter de toutes ses vies que j’ai convié Rose Keren dans un café où elle a ses habitudes, au coeur de Paris, mais un peu à l’écart de l’agitation. Nous sommes au coffeshop Le Pont Traversé et nous allons prendre ensemble un café au comptoir !
Emission présenté par Alexis Himeros
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Avec Rose Keren :
https://www.instagram.com/rosekeren
Son livre :
https://rose-leblog.fr/links/ContreAddictions-lelivre.html
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Gauvain Sers, chanteur, au bistrot Chez Prune
Saison 1 · Épisode 7
vendredi 5 avril 2024 • Durée 38:50
Un café au comptoir avec Gauvain Sers, chanteur.
Enregistré au bistrot Chez Prune, 36 rue Beaurepaire à Paris (11e).
Mon invité du jour est une éponge. Il n’a pas son pareil pour absorber les sentiments de ceux qui l’entourent. Et c’est une qualité inestimable pour cet alchimiste car en bon artisan, il réussit à transmuter le quotidien de tout un chacun en moment poétique extraordinaire et ce pour le plus grand plaisir de bien des oreilles de ce pays.
Car ce jeune homme est un conteur comme on n’en fait presque plus. Héritier très à la page d’une chanson réaliste plus que centenaire, cet auteur compositeur interprète a su, en 3 albums, rassembler dans son public plusieurs générations d’amoureux de la chanson française qui n’auraient, sans lui, jamais pu se rejoindre .
Un peu trop rapidement catalogué comme étant le nouveau Renaud, grâce à qui il avait fait ses premières grandes scènes et avait ainsi touché une audience plus large que celle des petits bars à laquelle il était habitué , cet amoureux de la rime riche possède une solide connaissance du repertoire de ses ainés. Il leur rend hommage d’ailleurs dans plusieurs de ses chansons, à Jacques Brel, Jean Ferrat, Renaud, Allain Leprest, Bernard Dimey ou encore Anne Sylvestre… avec des mélodies et des thèmes où l’on ressent l’influence consciente ou pas de George Brassens, de Michel Delpech, d’Yves Simon ou même d’Yves Duteil.
Si l’amour de son prochain s'exprime dans chaque titre de cet artiste engagé, celui-ci reste toutefois discret sur sa vie privée. Il émane de ce personnage réservé une forme de modestie immédiatement reconnaissable , celle des gens qui passent, celle des gens de l’ombre dont il s'est fait le porte parole . Sa pudeur empêche la chanson à l’eau de rose d'avoir une place de choix dans son répertoire. Côté politique, ses textes nous renseignent sur sa détestation -tout à son honneur- du Front National, en même temps que sur ses sympathies pour des idées de gauche. Pourtant, n’allez pas attendre de lui qu’il désigne tel ou tel parti ou candidat celui dans lequel il se reconnaîtrait absolument . Il préfère donner à réfléchir.
Son oeuvre est donc teintée d'une certaine douceur tandis que son engagement contre le racisme, sa volonté de faire entendre le monde rural , ses prises de positions contre la misogynie, et celles en faveur de l écologie font de lui un homme engagé et sincère dont les idées sont accessibles au plus grand nombre, et parfaitement audibles
Ce creusois en exil dans la capitale n’a jamais caché son attachement envers les quartiers populaires de l’est parisien. dans lesquels il a souvent puisé son inspiration. C’est donc tout naturellement que nous nous sommes retrouvés au bord du canal saint Martin, pour découvrir un des cafés dans lequel il a ses habitudes, Chez Prune , et prendre avec lui un café au comptoir.
Emission présenté par Alexis Himeros
https://instagram.com/alexishimeros
Merci au bistrot Chez Prune !
https://www.instagram.com/chez_prune_bistrot_canal/
et à Gauvain Sers :
https://www.instagram.com/gauvainsers
https://www.facebook.com/gauvainsers/
(c) 2024 MIAD IGNACZAK
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Karine Dijoud, professeure de français, au Dolce Café
Saison 1 · Épisode 6
vendredi 29 mars 2024 • Durée 20:31
Un café au comptoir avec Karine Dijoud, professeure de français et instagrameuse.
Enregistré au Dolce Café, 139 Boulevard de Ménilmontant à Paris (11e).
Mon invité du jour me fait frémir, je l’imagine, prête à bondir sur toute faute de conjugaison, d’accord, de syntaxe, voire de prononciation, ou même de liaison que je pourrais commettre.
Non, ce n’est pas une immortelle que je reçois, bien que ses interventions sur les réseaux sociaux puissent avoir une chance -qui sait- de passer à la postérité pour attester dans quelques centaines d’années de la beauté de la langue française à notre époque.
Elle, elle, se définit plutôt comme une simple professeure de lettres enseignant dans un classique collège du 20e arrondissement de Paris. En dehors de son travail elle dit réaliser de façon spontanée de modestes séquences video où avec pédagogie et sincérité elle explique comment éviter les pièges de notre langue afin de parfaitement s'exprimer à l’oral comme à l’écrit.
Cette personnalité aux centaines de milliers d'abonnés, s’est rapidement taillée une place de choix dans les fils d’actualité de ses followers et dans les répertoires de nombreux journalistes. Ceux-ci la consultent régulièrement pour qu'elle témoigne, soit de l’appauvrissement du langage courant Soit de nos tics conversationnels, soit de la bonne orthographe de tel ou tel mot.
Quand j’étais petit ces questions, on les posait à Maître Capello on s'en remettait à l'arbitrage de Bernard pivot, on demandait conseil à Alain Rey.
Aujourd’hui, c’est vers une figure plus avenante vers laquelle on se tourne, plus moderne aussi, plus en phase avec la vitalité de la langue, plus attentive aussi à son évolution dans la vie quotidienne et chez les plus jeunes.
Plus en phase certes, mais pas prête à en accepter certains changements proposés par la société. Inutile d’espérer devenir SAON meilleur.e ami.e si vous militez pour une généralisation de l’écriture inclusive, non. Dans ce cas il y a de fortes chances pour qu’elle arbore son air gentiment sévère qu’elle sait si bien prendre lors de de ses leçons face caméra.
Idem, si vous avez tendance à prononcer certaines consonnes avec un bruit de friction des TCH ou des DJ - oui je parle d’affrication et ça n’a rien à voir avec l’Afrique- donc si vous lui dites « tchu viens djiner ? On sera TCHou les DJeux ? » vous risquez qu'elle décline purement et simplement l'invitation à passer ce moment en votre compagnie. On la comprend.
En revanche, si vous lui proposez de discuter de façon ouverte et posée de la langue de Molière, dans un café de Ménilmontant, elle vous dira oui.
C’est donc tout naturellement que nous nous sommes retrouvés à Paris, à deux pas du Père Lachaise, pour découvrir un des cafés dans lequel elle a ses habitudes, au DOLCE CAFE, et prendre avec elle un café au comptoir.
Emission présenté par Alexis Himeros
https://instagram.com/alexishimeros
Merci au Dolce Café !
https://www.instagram.com/dolcecafe_paris/
et Karine Dijoud :
https://www.instagram.com/lesparentheseselementaires/
Son livre Le Français avec style :
https://www.interforum.fr/Affiliations/accueil.do?refLivre=9782412083901&refEditeur=135&type=P
(c) 2024 MIAD IGNACZAK
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Thomas Louis, écrivain et journaliste, au bar le Progrès
Saison 1 · Épisode 5
samedi 23 mars 2024 • Durée 26:45
Un café au comptoir avec Thomas Louis, ecrivain et journaliste.
Enregistré au bar Le Progrès , 7 rue des trois frères à Paris (18e).
Mon invité du jour est insaisissable. On le pense romancier, il est podcaster. On le croit donc podcaster, il est journaliste. On convient alors qu’il est journaliste, il se révèle instagrameur. Mais qui est-il véritablement ?
Si le l’on fie aux quelques indices trouvés sur les réseaux sociaux, on le devine un peu globe trotteur, prenant la pose à Amsterdam avec un t-shirt sur lequel on lit Bonjour Berlin, ou comme un fan de cinéma évoquant Pialat, un érudit écrivant des articles depuis une dizaine d’années pour couvrir l’actualité littéraire. Si le mystère reste entier le portrait d'un esthète se dégage cependant , un esthète qui prétend agir en dilletante. Mon petit doigt me dit que son flegme est une posture. Je poursuis donc l’enquête.
Des études littéraires, une arrivée à Paris, Montmartre comme quartier refuge avec ses airs de village franchouillard, on a l’impression qu’il fallait quitter une région pour mieux savoir y revenir par l’écriture . Parce que c’est là sa vie, de toute évidence. Même au micro de son podcast La Quille on sent que son sujet préféré ce sont les livres.
D’arnaud Cathrine à Dominique Barberis en passant par Sorj Chalendon, l’homme en face de moi aime se retrouver dans la peau de l’interviewer. Comme je l’ai entendu confesser « On ne sera jamais le romancier qu’on aurait voulu être » je me demande si ce podcast n’est pas un stratagème pour apprendre de ceux qu’il rencontre et s’inspirer des expériences des autres.
Pourtant, écrire des romans , il s'y connaît fort bien. Les chiens de faïence, son premier ouvrage publié, a excité bon nombre de critiques lors de sa sortie en 2021. Ce livre primé semblait lancer l’auteur sur une autoroute de la création , mais dès sa sortie, celui-ci semblait émettre des réserves sur ses futures publications. Oui il y en aurait d’autres, mais ce serait uniquement sous l’impulsion du désir, jamais de façon automatique. C’est pour tirer tout cela au clair et en découvrir davantage sur cet écrivain pas comme les autres que je me suis laissé guidé par ce dernier jusqu’à Montmartre où il réside, et me suis attablé au bar Le progrès pour prendre avec lui un café au comptoir.
Emission présenté par Alexis Himeros
https://instagram.com/alexishimeros
Merci au Progres !
https://www.instagram.com/leprogresmontmartre
et Thomas Louis :
https://www.instagram.com/th.louis
son dernier livre :
HORS D’OEUVRE
(c) 2024 MIAD IGNACZAK
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Léa Wiazemsky, romancière, au bar Le Reinitas
Saison 1 · Épisode 4
vendredi 15 mars 2024 • Durée 26:56
Un café au comptoir avec Léa Wiazemsky, romancière.
Enregistré au bar Le Reinitas, 18 rue du Poteau à Paris (18e).
Mon invitée du jour a tout d’un personnage de roman. Elle en a le prénom, le patronyme, la famille, père, mere, sœur, frère, tante, aïeux… mais elle a aussi la vie d’une héroïne avec ses montées glorieuses et ses descentes dramatiques, sans oublier la force et la douceur qui émanent d’elle et qui rendent attachante sa personnalité.
Celle qui aurait très bien pu se prévaloir d’une filiation glorieuse pour se faire un nom, a souvent préféré faire profil bas pour porter haut l’expression de ses rêves et désirs, indépendamment de son environnement familial. Dans celui-ci on trouve pêle-mêle un arrière grand père prix Nobel de littérature, et académicien, une mère romancière à succès et éditrice, un père dessinateur de presse, une tante comédienne et écrivaine, des princes, des journalistes, des éditeurs… et pourtant c’est plutôt la simplicité que l’on perçoit quand on s’intéresse à la vie et à la carrière de celle dont il est question.
Une carrière qui aurait donc pu être toute tracée. Heureusement… Il m’apparaît que cette femme a souvent préféré vivre sans faire de plans et rester libre plutôt que de s’attacher à suivre la droite ligne qu’on aurait pu lui imposer. Toute jeune, c’est vers le théâtre qu’elle se dirige. La vie de comedienne l’attire et sans trop tarder le cinéma lui offre quelques rôles ainsi que la télévision. Cependant à l’instar de tant de ses camarades actrices et acteurs, elle profite du temps qui lui est imparti entre deux rôles pour travailler dans des cafés, des bars, des restaurants et c’est d’abord là qu’elle observe le monde qu’elle décrira ensuite dans ses romans.
Parce que, oui, quand on a le virus de l’encre dans le sang, peut-être qu’on n’y échappe pas et qu’un jour on est irrémédiablement poussé à noircir des feuilles blanches. C’est d’ailleurs dans un de ces cafés que plusieurs de ses romans sont nés, un de ces temples populaires qu’elle aime depuis toute petite.
C’est qu’elle en a visité des bars ! Suffisamment pour savoir les raconter à sa manière et en faire l’éloge dans un livre où ses souvenirs de jeunesse se mêlent à l’histoire des lieux qu’elle évoque.
C’est donc dans un de ses troquets favoris que nous nous sommes retrouvés. Nous sommes au bar Le Reinitas, au coeur du 18e arrondissement où nous allons prendre un café au comptoir
Emission présenté par Alexis Himeros
https://instagram.com/alexishimeros
Merci au Reinitas !
et Léa Wiazemsky :
https://www.instagram.com/leawiazemsky
son dernier livre :
PETIT ELOGE DES CAFES
https://editionslesperegrines.fr/fr/books/petit-eloge-des-cafes
(c) 2024 MIAD IGNACZAK
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.