Blast - Zoom arrière avec Denis Robert – Détails, épisodes et analyse

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Blast - Zoom arrière avec Denis Robert

Blast - Zoom arrière avec Denis Robert

Denis Robert, Blast, le souffle de l’info

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Fréquence : 1 épisode/31j. Total Éps: 46

Transistor
Retrouvez une série d'entretiens animée par le journaliste Denis Robert. Bienvenue sur les podcasts de Blast, le souffle de l’info. Un média indépendant créé pour redonner du souffle à l'information. Blast vous propose un autre regard sur l'actualité à travers des reportages, des décryptages, des enquêtes et des entretiens que nous avons décidé de convertir ici en podcast. Notre ambition, devenir votre média de référence et ainsi peser dans la bataille de l’information qui s'annonce et qui sera décisive. BLAST est financé exclusivement par ses abonnés et donateurs. Nous avons besoin de VOUS pour continuer : https://www.blast-info.fr/soutenir
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Le diable est un drôle de Lascar

mercredi 14 août 2024Durée 31:23

A l’occasion de la sortie de la formidable bande dessinée « Carcajou » (dessin Djilian Deroche, éditions Sarbacane), Denis Robert reçoit Boris Dolivet alias El Diablo son scénariste. L’occasion d’évoquer avec lui la vie au canada, la comparaison entre l’humour français et l’humour québécois et le regard d’un exilé sur la situation politique en France. L’émission a été enregistrée la veille du premier tour des législatives. Mais c’est surtout du carcajou, l’animal le plus glouton du Canada, qu’il va s’agir ici. Il donne le nom à cette histoire qui se déroule à la fin du 18ième siècle pas loin d’Alberta, dans le grand nord canadien. Là où il fait très froid, où les indiens se font plumer et où règne Jay Foxton un patron raciste et corrupteur qui veut faire la peau de tout ce qui lui résiste à commencer par Gus Carcajou, un vieil ermite qui possède une mine d’or sous laquelle gît du pétrole...

Vote RN : plongée dans la France des campagnes

dimanche 21 juillet 2024Durée 01:06:47

« Qui va lire un bouquin qui parle de nous ? » me demande Vanessa, employée trentenaire résidant dans l’un des cantons dépeuplés du Grand-Est de la France. Elle est habituée à ce qu’on ne sache pas situer son département sur la carte, à ne pas revendiquer de « racines » régionales particulières, à ne pas faire ni entendre parler de là où elle a grandi, ni à voir, dans les médias ou dans les lieux de pouvoir, de personnes qui ont un parcours ou ne serait-ce qu’un accent similaire au sien. Ce « bouquin qui parle de nous » porte en effet sur les jeunes adultes qui vivent dans ce que l’on a coutume d’appeler dorénavant la « France périphérique». Ainsi commence l’essai du sociologue et ethnographe Benoit Coquard « Ceux qui restent » (Editions la Découverte) qui porte comme sous titre « Faire sa vie dans les campagnes en déclin » Le livre sert de support à cet entretien passionnant entre Denis Robert et Benoit Coquard qui éclaire, d’une lumière douce mais précise, les zones d’ombre de cette France des campagnes, cette France des délaissés, des « cassos » et du travail au noir. On est dans le Grand est où le sociologue a vécu entre 2010 et 2018 pour faire ses recherches sur la France populaire qui a toujours voté à droite, mais qui aujourd’hui s’est déportée en très grand nombre vers l’extrême droite. « Être du coté des gens bien, c’est voter à droite » dit un des protagonistes qui se déclare « 100% Le Pen » et pourrait ajouter « Les gauchistes c’est des branleurs » ou « ceux qui ne travaillent pas ne valent rien » . Entre nostalgie d’un passé révolu, apéro pastis-whisky qui dure, fermeture des bistrots, photo de Bardella sur le frigo, travail au noir et repli sur soi, on trouve aussi de la fierté, de la solidarité et la réminiscence des gilets jaunes. Mais de moins en moins de service public. A travers ceux qui restent et ceux qui partent des périphéries, on comprend mieux comment et pourquoi le Rassemblement national pousse et grimpe d’élection en élection, sans trop d’efforts… Photo de couverture : Alexa Brunet

« Et si le pire revenait ? » le signal d'alarme du traducteur d'Hitler - Olivier Mannoni

samedi 30 décembre 2023Durée 01:22:06

« Il faut prendre les mots au sérieux » glisse à un moment de ce passionnant entretien Olivier Mannoni. Les mots, c’est la matière principale de ce germanophile qui depuis trente ans décrit et traduit inlassablement la montée du nazisme, son avènement et sa chute. Cet entretien fait suite à la première rencontre en juin 2023, entre le traducteur de « Mein Kampf » et Denis Robert. Nous les avions laissés dans les méandres de la folie collective ayant mené Hitler et de ses lieutenants, Goering, Himmler, Rosenberg, à la victoire. Une guerre des mots, une mise au ban permanente de l’étranger et du bobo, une gauche honnie et inconsciente du mal qui ronge le pays : nous revenons avec les deux hommes au présent, à la guerre au Moyen-Orient, à la France du Macro-Lepénisme, et aux Palestiniens devenus des « animaux humains », selon un ministre de Benjamin Netanyahu. Les deux protagonistes reviennent sur six mois d’actualité en se frottant les yeux. Nous reprenons la conversation où nous l’avions laissée, à ce moment où le retour du religieux semble obscurcir les esprits et le vocabulaire. Et si le cauchemar revenait ? s’inquiète le traducteur d’Hitler. L’arrivée de l’extrême droite en Argentine, au Pays Bas, la loi immigration en France, les propos récents de Trump qui veut éradiquer ceux qui ne pensent pas comme lui : Olivier Mannoni est attentif à tout ce que publient et diffusent les médias. En particulier les radios. Il prépare un livre sur le sujet. Son thème, les mots et comment on les déforme pour arriver à des guerres. Vers la fin, comme seule issue, Mannoni insiste sur la nécessité d’un vrai débat intellectuel qui doit se réinstaller en France. Disons que ce Zoom arrière est une première porte ouverte vers ce débat…

Violence policières : l'ONG qui fait le boulot de l'IGPN

mercredi 13 décembre 2023Durée 41:44

Denis Robert reçoit Francesco Sebregondi, fondateur et directeur de Index. Une ONG d’investigation indépendante, à but non-lucratif, créée en France en 2020. Ils enquêtent et produisent des rapports d’expertise sur des faits allégués de violence policière, de violations des libertés fondamentales ou des droits humains. Aujourd'hui Blast apporte son soutient à Index qui est en campagne pour continuer son travail. Ils ont besoin de vous.

Bâtiment 5, un antidote au racisme et à la connerie ambiante

mercredi 6 décembre 2023Durée 57:07

Haby, jeune stagiaire à la mairie, très impliquée dans la vie de sa commune, découvre le plan de réaménagement du quartier dans lequel elle a grandi. Pierre Forges, un jeune pédiatre propulsé maire, prévoit la démolition de l’immeuble où Haby a grandi. Avec les siens, la jeune femme se lance dans un combat contre la municipalité pour empêcher la destruction du bâtiment 5… Trois ans après « les Misérables », déjà coécrit avec Giordano Gederlini, Ladj Ly se lance dans un nouveau film coup de poing et très politique. On quitte l’affrontement avec la police pour pénétrer l’univers trouble et violent d’une ville de la ceinture parisienne. Décrit par la presse de droite et d’extrême droite comme manichéen et teinté d’un racisme anti-blanc, le film a tapé dans l’œil de Denis Robert qui lâche ses éditos et ses entretiens avec des chercheurs ou des écrivains pour recevoir le réalisateur et son scénariste. Une petite heure de conversation où Ladj et Giordano reviennent sur leur écriture, la genèse du film et son inscription dans la France de Le Pen et Zemmour. Bâtiment 5 est le meilleur antidote à la connerie ambiante et au racisme qui monte. Courez le voir après avoir maté cet entretien sous fumigène.

Gaza : « Si vous pensez que les gens vont pouvoir oublier, vous vous trompez »

mercredi 6 décembre 2023Durée 01:17:14

Des nombreux acteurs ayant participé aux guerres et aux négociations plus ou moins secrètes entre Israël et Palestine depuis une quarantaine d’années, Leïla Shahid est sans doute une des premières et une des dernières à pouvoir mettre un peu de lumière dans ce qui apparait de plus en plus obscur, manichéen et indéchiffrable. Ambassadrice dans de nombreux pays, déléguée générale de la Palestine, depuis son arrivée en Irlande en 1989 jusqu’à sa démission de l’Union européenne en 2015, la diplomate née à Beyrouth en 1949 a été de tous les combats aux côtés de Yasser Arafat, le président de l’OLP, puis sans lui après sa mort en 2004. Elle démissionne en 2015 car elle se sent inutile et désarmée pour amener la paix entre les deux États. Elle préfère alors s’investir sur un terrain plus culturel. Elle prend sa retraite en France du côté des Cévennes, non loin de Nîmes d’où elle a accordé cet entretien au long cours à Denis Robert. Le signal internet étant fluctuant, nous nous excusons de la piètre qualité de l’image. Mais peu importe au fond, le son est bon et le témoignage de Leïla Shahid, devenu rare, prime et vaut tous les cours d’histoire et de géopolitique. La militante du Fatah, toujours active et très informée, revient sur son enfance libanaise et la genèse du conflit entre israéliens et palestiniens, sur le rôle du Qatar, la folie et la responsabilité de Benjamin Netanyahou et des suprémacistes juifs qui mènent le Moyen-Orient dans un mur, sur la couardise française et européenne, la duplicité américaine, l’économie gazaouie. Jamais, elle ne met en cause les peuples, ni les dirigeants politiques des deux camps dans leur ensemble, mais elle est sans pitié pour les leaders politiques racistes, corrompus, belliqueux ou guidés par la seule religion. « Personne ne sait ce qui s’est passé le 7 octobre » dit-elle, avouant un effarement face à l’attaque du Hamas dont elle a mis quelques jours à se remettre. En janvier 2016, Leila Shahid avait accordé un roboratif entretien au CAIRN, la revue du CNRS sur lequel elle revient ici et dans lequel elle énonce : Les échecs du monde arabe depuis les indépendances conduisent actuellement au retour de la religion et à son instrumentalisation. En Palestine, on observe le même phénomène, ce qui constitue un réel problème car pour arriver à la création de deux États, il faut reconnaître l’altérité. Or, avec la religion comme cadre exclusif du politique, il n’y a pas d’altérité car sa reconnaissance passe nécessairement par la laïcité. Cette affirmation actuelle du religieux ne concerne d’ailleurs pas uniquement l’islam : elle concerne aussi certains juifs religieux qui exercent une influence croissante sur le pouvoir en Israël. Dans le monde arabe, le discours religieux est une réponse à l’échec de savoir penser l’altérité. Or, dans l’Empire ottoman, en Palestine et surtout dans le sandjak de Jérusalem on a vécu l’altérité entre juifs, chrétiens et musulmans pendant plusieurs siècles. Sept ans avant l’attaque du Hamas et la riposte sanglante d’Israël, elle posait la question de fond qui occupe et obscurcit les esprits aujourd’hui. Quand la religion se mêle de politique, c’est la fin du politique. « Le Hamas a été aussi dépassé par une population enragée » avance Leila Shahid. De la naissance et des dérives du parti islamique régnant sur Gaza, il sera beaucoup question ici. « Gaza a toujours été au cœur du mouvement palestinien. Et si vous pensez que les gens vont pouvoir oublier, vous vous trompez ». Elle revient sans cesse, comme une sourde lamentation, sur la nakba – la catastrophe- dont elle cherche l’issue. « Le seul espoir, c’est la jeunesse palestinienne » finit-elle par confier.

Vous êtes l'évolution : Mr Mondialisation lève le masque

samedi 21 octobre 2023Durée 18:24

Aujourd'hui, Denis Robert reçoit l'éditeur Florent Massot et une membre du collectif de journalistes indépendants de Mr Mondialisation, à l'occasion de la sortie de leur livre "Vous êtes l'évolution" et de leur campagne de préventes sur KissKissBankBank : https://www.kisskissbankbank.com/fr/p... Mr Mondialisation est un site d'information qui partage des combats communs avec Blast, et c'est tout naturellement que nous avons donc voulu les aider et les recevoir afin de visibiliser leur campagne et leur travail, dont le livre qu'ils sortent, qu'on vous invite à le lire et à l'acheter pour ceux qui le peuvent et que ça intéresse, et pour ceux qui ne les connaissent pas, à aller découvrir leur excellent travail.

Nazisme et extrême droite : le décryptage du traducteur d'Hitler

dimanche 16 juillet 2023Durée 01:49:04

A l’heure où les syndicats de police veulent « éradiquer les nuisibles », où des milices ouvertement nazies défilent dans les rues de Chambéry, Lyon, Angers, Paris aux cris de « Bleu blanc rouge, la France aux Français », où le « Grand remplacement » est devenu quasiment une religion médiatique sur certaines chaines de télé, où un milliardaire catholique intégriste place des bouffons décérébrés et des militants d’extrême droite à la tête de médias pour instiller ses mots et ses valeurs, où les barons de LR ou du RN rivalisent de formules pour masquer leur rejet du métissage et leur peur d’une « régression vers les origines ethniques », à l’heure où une cagnotte valide le permis de tuer, où la macronie ne sait plus à quels saints se vouer, le livre d’Olivier Mannoni (« Traduire Hitler », Éditions Héloïse d’Ormesson) prend une dimension inquiétante et prophétique. Mannoni a traduit tous les barons du nazisme avant de s’attaquer à « Mein Kampf » et ses 1200 feuillets devenu la matrice originelle à toutes les exterminations. A force de pénétrer la chair des mots et leurs distorsions, il est comme un mécanicien hors pair capable de décrypter et de révéler tout ce qui sent la manipulation et le sens caché des mots de l’extrême droite. « Les nazis ont été très inventifs en termes de communication. La « petite phrase », sous sa forme moderne, leur doit beaucoup. L’idée que la véhémence oratoire coupée de tout contexte logique, l’appel aux émotions les plus primitives, allait à la fois leur promettre des scandales et des vagues d’indignation susceptibles d’accroître leur notoriété, sinon leur popularité, fut mise en œuvre par les nazis de manière systématique. Les mots n’étaient plus au service de la réflexion rationnelle, ils étaient désormais des armes. Le tout était évidemment intentionnel et calculé, bien avant la prise du pouvoir (d’Hitler) » écrit-il page 63. Hitler rédige son « Mein Kampf » dans la cellule de sa prison en 1924, et il livre lui-même son dessein : « Peu importe qu’ils se moquent de nous ou qu’ils nous injurient, qu’ils nous accusent d’être des pitres ou des criminels ; l’essentiel est qu’ils parlent de nous, qu’ils n’arrêtent pas de s’occuper de nous et que nous apparaissions peu à peu aux yeux des ouvriers eux-mêmes, réellement, comme la seule puissance avec laquelle se déroule aujourd’hui encore une confrontation. Ce que nous sommes réellement, ce que nous voulons réellement, nous le montrerons bien un beau jour à la meute juive de la presse ». Pendant une heure et quarante minutes d’une conversation dense, où rien ou presque n’a été retiré au montage, Denis Robert interroge Olivier Mannoni sur son travail de traducteur et d’écrivain de la mécanique nazie. Nous les suivons dans les méandres de la folie collective ayant amené à l’avènement d’Hitler et de ses lieutenants, Goering, Himmler, Rosenberg. Une guerre des mots, une mise au ban permanente de l’étranger et du bobo, une gauche honnie et inconsciente du mal qui ronge le pays, Et toujours, nous revenons avec les deux hommes au présent, à l’actualité en nous frottant les yeux. Et si le cauchemar revenait ?

L’extrême droite, la bataille culturelle et ses complices

dimanche 25 juin 2023Durée 54:12

Aujourd’hui dans Zoom arrière, Denis Robert reçoit François Krug, pour son livre « Réactions françaises, enquête sur l’extrême droite littéraire ». Deux ans de lectures, de recherches et de recoupements autour de trois personnages centraux qui trustent les hit-parades littéraires et occupent l’espace médiatique pour chroniquer, palabrer et accessoirement faire commerce de leurs livres. Implacable et très informé, le récit de Krug fait émerger un éco système in fine dédié à la banalisation et à la montée de l’extrême droite et de ses idées. Yann Moix, Michel Houellebecq et Sylvain Tesson mènent depuis trente ans une sourde bataille culturelle en cachant leur jeu et en masquant certains écrits ou prises de positions. Mais « Réactions Françaises » décrit aussi, voire surtout, la couardise, le consumérisme et l’aveuglement du petit milieu germanopratin, ses éditeurs, ses critiques littéraires et ses éditeurs prêts à tout pour un bon coup. Anecdotes faisandées, citations caviardées, censure et compromissions, François Krug dresse le tableau de 30 ans d’une littérature raciste, islamophobe, antisémite. On sort du livre essoré et nauséeux. On sort de l’entretien dans le même état, avec en plus l’impression de mieux comprendre pourquoi et comment Bolloré Zemmour ou Le Pen occupent tellement d’espace aujourd’hui. Et se trouvent légitimés.

Le sociologue qui démolit macron - avec Jean François Bayart

dimanche 4 juin 2023Durée 01:18:09

Jean François Bayart sociologue, chercheur et professeur est devenu, à 73 ans, le spécialiste mondial de « la sociologie historique et comparée du politique ». Il vit à Paris, enseigne à Genève. Érudit et inquiet, il a publié l’an passé un énorme pavé de 800 pages intitulé « L’énergie de l’État ». L’ouvrage – reconnu par l’université, mais sous-traité dans les médias français- est une somme qui pense, décrypte et (nous) projette dans l’histoire des empires et des États-nation. Livre monde, livre boulimique truffé d’histoires et de citations, « L’énergie de l’État » inscrit la vie politique de nos démocraties dans une saga qui remonte à la Rome antique pour atterrir à la France sous Macron. Même si le nom du président n’est jamais cité, il est un peu le fantôme du livre. Souvent on pense à lui et aux dérives que nous subissons et on imagine que l’auteur a sans doute écrit son bréviaire pour expliquer de quelle histoire Macron est le nom et le produit. A la fin du livre, page 729, le sieur Bayart énumère un générique de film qui pourrait être celui des personnages de son livre. L’Etat est donc le héros de son épopée. C’est aussi son personnage le « moins recommandable » : « L’État est le fils non désiré de l’empire, de mère inconnue ou difficile à identifier, et dont la propre fille la plus célèbre est la nation, et la plus cool la démocratie, encore que l’on puisse lui reprocher des mœurs légères. Les sœurs de cette dernière, le plus souvent qualifiées d’autoritaires ou de révolutionnaires, sont nettement moins sympathiques, mais tout aussi changeantes et équivoques. » écrit JF Bayart avant de balancer : « L’État, c’est la société politique + la société civile : une hégémonie cuirassée de coercition. » Plus avant dans le livre, Bayart cite Marx : « L’Etat est une abstraction, seul le peuple est concret » ou La Boetie « le tyran asservit ses sujets les uns après les autres ». Après ce pantagruélique ouvrage, après cinquante années de recherches, de cours, de conférences, de voyages sur toute la planète, le professeur Bayart est sorti de son bois et de son confort pour évoque, début mai, la France sous Emmanuel Macron. Il l’a fait dans un article publié dans le journal suisse « le Temps » (lien) qui a fait grand bruit. Denis Robert l’avait évoqué dans son dernier édito (lien). Il poursuit le travail. Macron est torpillé par JF Bayart, réduit au portait d’un « enfant immature, sourd à autrui, arrogant, incompétent… dont les caprices ont force de loi au mépris de la Loi ou des réalités internationales ». Plus grave, Bayart, dont on apprend qu’il a voté Macron en 2017 et en 2022, est persuadé que sous le magistère illibéral de ce président malade, la France va basculer. Vers quoi ? Le néant ? Le fascisme ? La techno-surveillance ? La violence libérale et inégalitaire ? La visée de ce long et virevoltant entretien est de tenter de répondre entre autres à cette épineuse question. Denis Robert a voulu présenter dans ce zoom arrière celui qui parle et attaque si durement Emmanuel Macron : un homme paisible, bavard, cultivé dont l’angoisse de voir l’État français sombrer est communicative. Écouter ce professeur rend plus lucide sur ce qui nous attend. Rien que pour ça, il faut s’accrocher à cette conversation et la partager. Bayart construit un récit qui nous intrigue et qui finit par détruire tout ce que porte et transporte la Macronie.

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