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Pop Corn

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Chaque semaine, Nova fait le tri pour vous dans les sorties en salles, et sélectionne les deux films de la semaine.

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The legend of the sacred stone x Gamera

mercredi 28 août 2024Duration 02:35

Soyons lucides, la rentrée cinéma dans les salles n'est pas pour cette dernière semaine d'août, encore un peu mollassonne du côté des sorties. L'actu se fait bien plus trépidante du côté des sorties vidéo avec au minimum une découverte singulière venue de Taïwan. Là bas le studio Pili est une institution qui s'échine depuis quarante ans à entretenir deux traditions asiatiques, le film de sabre et le théâtre de marionnettes. En 2000, la structure familiale décide de transposer au cinéma une série télé très populaire. Legend of the sacred stone organise une rencontre inespérée. La trame autour de la quête d'une très convoitée pierre aux pouvoirs mirifiques est l'occasion de scènes aussi graphiques que dynamiques, invoquant autant les classiques du cinéma d'art martiaux des années 70 que ses expérimentations formelles dans la décennie suivante. En émane l'étonnante sensation d'une chair vibrante (parfois jusqu'à exploser dans des gerbes de sang) chez ces marionnettes sous speed. Impression confirmée par Demigod, un second film Pili inclus dans le même coffret de blu-ray. Plus récente, cette autre saga épique intègre à la perfection les progrès établis par les effets-spéciaux entre temps, au profit d'une mise en scène encore plus inventive comme d'un goût pour les séquences spectaculaires jusqu'au délirant. De quoi donner un sacré coup de vieux à nos séances de Guignol

Bande annonce Legend of the sacred stone - Spectrum Films

Autre variation sur un registre asiatique, Gamera aura agrandi le bestiaire initié avec Godzilla. Initialement apparue au milieu des années 60, pour séduire un public enfant, cette tortue atomique géante est devenue beaucoup moins inoffensive lors d'un reboot pour célébrer son trentième anniversaire. Une nouvelle trilogie de films aura envoyé bouler gâteau et bougies pour une étonnante résurrection prenant un ton bien plus réaliste, réinventant l'interaction entre la bestiole et les humains. Gamera s'y débarrasse de son statut d'iconique mascotte doudou pour concentrer les inquiétudes terrestres, d'une imprégnation écolo aux cas de conscience des victimes collatérales causées par les affrontements dantesques entre créatures belliqueuses. Au moment où Godzilla s'empêtre dans les filets de remakes américains de plus en plus ineptes, la réapparition de cette remarquable trilogie rend grâce aux Kaiju, ces films de monstres géants japonais, en rappelant que le plaisir des blockbusters n'est pas incompatible avec une écriture d'une rare maturité.

Bande annonce Gamera - Roboto fims

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Emilia Pérez x Zénithal : il n’y a pas que la taille qui compte

mercredi 21 août 2024Duration 02:36

Parcours d’une transgenre chez les narcos ou comédie conjugale loufoque, les sorties de la semaine ne sont qu’amour.

Passé un certain âge, certains cinéastes s'installent dans une routine. Un axiome réfuté par Jacques Audiard, cinéaste septuagénaire qui n'a cessé de prendre des chemins de traverse. Du moins formellement. Pour ce qui est des sujets, il reste arrimé à une vision profondément romantique et sentimentale des rapports amoureux. L'enveloppe, elle change à chaque film. Au point de devenir un pitch en soi pour Emilia Perez, film sur la transition d'un narco-trafiquant en femme, épousant son principe jusqu'à lui même faire différentes mues, passant de la comédie musicale au mélo façon télénovela. Vous avez dit film transgenre ? Oui, dans son épiderme. Sa chair elle reste la matrice même du cinéma d'Audiard, cette envie de déconstruction des valeurs morales des personnages ou au minimum des valeurs virilistes. Cette fois-ci pour une vision baroque – et parfois roccoco – des choses, assez estomaquante en terme de spectacle ou dans un questionnement identitaire, superposant ceux de son personnage-titre et d'un cinéaste chercheur de formes. Ça a ses limites quand Emilia Perez laisse rapidement de côté certaines questions, du maelström qu'est un Mexique écartelé entre l'ordre et la violence à certaines fractures sociales, mais n'en reste pas moins surprenant et inédit dans sa proposition de cinéma transformiste. 

Bande annonce Emilia Perez 

Des limites, Zénithal n'en connait pas beaucoup. Il est aussi question d'une altérité homme-femme dans cette comédie secouée mêlant machiavélique complot masculiniste pour asservir la gent féminine, combats de kung-fu et greffe de cerveau dans... des pénis géants ! Foutraque ? Oui, assurément mais surtout totalement assumé par l'alliance entre premier degré de la croisade d'un loser pour reconquérir son couple et un concept de base loufoque. Le potentiel de nanardisation asphyxie souvent la réflexion sur la conjugalité moderne, mais l'entrain d'un casting à fond les ballons pour accompagner ce franc délire a quelque chose de réjouissant. Au minimum par une désinhibition totale pour s'essayer à une réécriture, malgré tout sensible, de la rom-com ou en tordant le cou à la pensée Incel en assurant définitivement qu'elle est con comme une bite. 

Bande annonce Zénithal

Emilia Perez / Zénithal. En salles le 21 août.

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CANNES JOUR 8 : La mode, la mode, la mode

vendredi 24 mai 2024Duration 02:27

À 24 heures du palmarès, les bookmakers de festival sont en berne. C'est un vrai pari de pronostiquer qui repartira de la croisette avec la Palme d'or dans ses bagages. Au minimum parce qu'il reste encore deux candidats à être montrés, La plus belle des marchandises, le dessin animé signé Michel Hazanavicius et La graine de la figue sacrée de l'Iranien Mohammad Rasoulof. Encore plus quand aucun film de la compétition n'a jusque-là pleinement fait l'unanimité. 

Toutefois, un grand gagnant peut d'ores et déjà être annoncé : l'industrie de la mode. 

La relation entre les grands groupes et le festival n'est pas nouvelle. Depuis que la fameuse montée des marches sur tapis rouge a été inventée, celle-ci est un showroom à ciel ouvert pour les grands couturiers, qui en retour y trouvent le catwalk le plus médiatisé au monde. Cannes y trouve son compte par une présence strass et paillettes dans toutes les gazettes de la planète. Mais ce rapport win-win prend cette année une nouvelle dimension. 

Après une première étape l'an dernier en accompagnant le moyen-métrage de Pedro Almodóvar en tant que producteur, Saint-Laurent est pleinement passé de l'autre côté des marches en finançant cette année trois films de la compétition, ceux de David Cronenberg, Jacques Audiard et Paolo Sorrentino. Une étape fondamentale autant pour Cannes que pour le monde du cinéma, où l'industrie du luxe est de plus prégnante. En plus des filiales de production, jusqu'à CAA, une des agences hollywoodiennes les plus puissantes, a récemment été rachetée par François-Henri Pinault, le patron du groupe Kering auquel appartient Saint-Laurent

À ce stade, il est inquiétant que la mode finance ce type de cinéma, parce que cela signifie à quel point des auteurs comme Audiard ou Cronenberg et d'autres ne parviennent plus à trouver de financements traditionnels, même si cela leur permet de continuer à faire des films. Mais il faudra scruter de près l'évolution rapide de ce phénomène -on pourrait tout autant mentionner l'importante présence financière de Chanel dans le budget de certains festivals nouvellement créés. D'autant plus quand une riposte ne serait tarder de la part de LVMH, qui vient créer 22 Montaigne entertainment, dédiée, elle aussi, à la production. Il n'est donc pas impossible que dès 2025 à Cannes, on regarde des films sous cette bannière… Jusqu'à faire de la compétition un porte-manteau de ces groupes ? On préfèrerait y découvrir, dans quelques années, un thriller économique qui raconterait les coulisses de leur nouvelle rivalité.

Photo : L’équipe du nouveau film d’Almodóvar, Extraña Forma de Vida, avec Anthony Vaccarello, producteur et directeur artistique d’Yves Saint-Laurent, à Cannes en 2023. Patricia DE MELO MOREIRA, AFP.

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LA POUPÉE de Wojciech Has

mercredi 14 décembre 2022Duration 02:54

Il n'aura échappé à personne qu'aujourd'hui sort Avatar, la voie de l'eau dont vous entendrez forcément parler jusqu'à plus soif. Pour autant, malgré cette surexposition médiatique, il existe d'autres sources de cinéma auxquelles s'abreuver. Pendant que les foules ne manqueront pas d'aller s'immerger dans les nouvelles aventures des Na'vi, ces alien bleutés, une autre saga, plus extraterrestre encore est sur les écrans. Pas besoin de lunettes 3D pour accéder au relief mental de La poupée, saga baroque d'un homme d'affaire fou d'amour pour une aristocrate déchue dans la Pologne de la fin du XIXe siècle. Aux commandes Wojciech Has, réalisateur autant fan de récits balzaciens que de structures feuilletonnesques. A la fois contemporain d'un Fellini, et précurseur d'un Kusturica, Has faisait tonner en 1968 un cinéma ogresque, baroque dans la forme, cinglant dans le fond, pour raconter une Pologne entre décadence, restes de pratique féodales et appât du gain. 


Une Poupée qui est donc loin d'être de cire. 


D'autant plus quand La poupée associe flamboyance et vision d'une société rance, où les barreaux de l'échelle sociale sont vermoulus, empêchant de pleinement grimper quand on vient d'une extraction populaire, mais aussi de totalement tomber dans la déchéance quand on est issu de la bourgeoisie. Has parvient au tour de force, d'un film formellement des plus vivant pour exprimer un monde moribond mais enluminé par une mise en scène folle, confrontant visions oniriques et relations tenant de la nature morte. A la splendeur des images se superpose la misère morale : ici une cour des miracles à la Dickens peut côtoyer le velours mélancolique d'un Visconti , le tout sous un regard acerbe, rappelant celui du Welles de Citizen Kane. 

A l'époque de sa sortie, La poupée cachait dans ses replis une cinglante lecture sociopolitique d'une Pologne en pleine désillusions d'utopies post-stalinisme. Cinquante-quatre ans plus tard, il n'est pas défendu de voir dans cette chronique où les dorures des beaux salons sont rongés par la fange d'une bourgeoisie cireuse, celle d'une Europe plus que jamais calcifiée dans un rapport de force entre classes sociales. La poupée entérinant sa puissance de manifeste aussi fièvreux que poignant quand les années n'ont pas entamé sa volonté de rompre avec cet immobilisme.

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MOURIR À IBIZA d'Anton Balekdjian, Léo Couture et Mattéo Eustachon

mercredi 7 décembre 2022Duration 02:40

Quel drôle de titre que Mourir à Ibiza. Ca a à la fois des airs de chanson de variété romantique des années 80 et d'un roman de Houellebecq. Mais il n'y a rien de tout ça ici, puisque ce premier film parle avant tout de vie. Celles de quatre vingtenaires à l'aube de la trentaine, bande qui se crée par hasard, quand Léa venue rejoindre un ami qu'elle espérait devenir amour à Arles tombe sur Ali et Maurice un commis boulanger et un apprenti gladiateur, rapidement suivi de Marius, le prétendant de Léa qui prétend surtout à prendre la tangente sur les mers. Mourir à Ibiza les visitera le temps de trois étés successifs au gré d'une amitié à dimensions variables. Ca pourrait être un film de Rohmer ou de Despleschin, avec qui ce film partage l'art de la fausse légèreté ou celui de la chronique du temps qui passe et de ses désillusions. C'est autre chose, Mourir à Ibiza, une parenthèse désenchantée où l'on peut pourtant se laisser aller à des moments de comédie musicale. Une promenade se laissant porter par un sens de la dérive, épluchant les couches de jeunesse qui s'en vont. 


Derrière la caméra et le stylo, il y a une autre bande, un trio de réalisateurs Anton Balekdjian, Léo Couture et Mattéo Eustachon, qui organisent avec finesse les chassés croisés entre Léa et ses compères, en prenant bien soin de prendre des déviations pour fuir les stéréotypes du film d'apprentissage en floutant les pistes, puisque rien ne dit quand Mourir à Ibiza se passe, sans doute quelque part entre les années 80 et 2020. Un flou joliment tamisé d'où émerge pourtant un récit très contemporain de ce qu'est l'amitié, dans ses élans, ses frustrations ou son instabilité. Elle est peut-être le reflet de celle qui lie les réalisateurs, désormais liés par cette étonnante œuvre de jeunesse dans tous les sens du terme, particulièrement touchante quand elle ne craint pas de montrer ses vulnérabilités ou sa mélancolie. Et par là, un remarquable portrait générationnel, assurant que la vie n'est qu'un voyage où l'on navigue comme on peut, mais où il faut garder, quoiqu'il arrive les yeux sur l'horizon. 


En salles le 7 décembre

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POURQUOI PAS de Coline Serreau

mercredi 7 décembre 2022Duration 03:14

Il n’y a pas si longtemps, le mot trouple n’existait pas. Encore moins dans les films français de la fin des années 70. Y parler de bisexualité, même dans la production porno de l’époque, était impensable. Au mieux, on avançait l’idée de triangle amoureux, mais tout en restant sous le sceau d’une hétéronormalisation. Même dans les cas évident de relation à trois, comme dans le Jules et Jim de Truffaut, impossible d’en sortir. Et puis Coline Serreau est arrivée pour ruer dans les brancards avec Pourquoi pas !, récit d’une parenthèse enchantée entre deux hommes et une femme partageant le même lit. Un titre affirmatif arborant un point d’exclamation et non d’interrogation. Peut-être parce qu’il était encore temps dans ces années 70 de revendiquer la possibilité d’utopie repensant les modèles sociaux, qu’ils soient amoureux ou familiaux, en faire les bases de relations harmonieuses. 

Sauf qu' à l’époque, il était déjà difficile de vivre d’amour et d’eau fraîche… 

C’est là ou Pourquoi pas ! reste un film ahurissant en interrogeant au-delà de la sexualité les questions économiques avec une même philosophie de l’épanouissement. Le trio y a devancé jusqu’à l’idée de charge mentale ou de position économique. Aucun souci à ce que l’un des deux hommes s’occupe des tâches ménagères ni à ce que ce soit une femme qui subvienne financièrement à leurs besoins. Tout n’étant pas pour autant si facile quand chacun reste ici enchaîné à leur vie d’avant, quand l’une est constamment sommée de réintégrer le foyer conjugal par un mari, l’autre des enfants que leur nouvelle situation, forcément amorale aux yeux du monde, empêche de voir. Sans compter l’irruption d’une quatrième personne qui pourrait faire voler en éclat ce polyamour harmonieux. 


Le plus beau dans Pourquoi pas ! Étant son plaidoyer, via cette mini-tribu, pour la liberté d’être différent afin de mieux conquérir le quotidien. Serreau l'adapte à un scénario et une mise en scène en reflet d’une vie ordinaire d’un trio qui ne l’est pas, filmant avec un parfait naturel sautes d’humeurs, coups de gueule, de folie ou de blues. De quoi s’exonérer d’une vision moralisatrice pour transformer un marivaudage moderne en élan, voire en programme de vie. 

A l'époque de sa sortie, Pourquoi pas ! avait provoqué un beau remue-méninges autour de son ménage à trois. Il restera de courte durée : en dépit d'un accueil public et critique chaleureux, ce film deviendra rapidement invisible, faute d'être diffusé sur une télé encore empreinte de la pruderie de l'ORTF. Il réapparait aujourd'hui dans une version restaurée, qui renforce sa part d'actualité quand les questions posées il y a quarante-cinq ans restent prégnantes dans une époque qui confond développement personnel et rendement économique. Alors pourquoi se priver de Pourquoi pas ! et sa quête de bonheur pour tenter d'enfin remettre tout à plat ? 


En salles le 7 décembre

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ANNIE COLÈRE de Blandine Lenoir

vendredi 2 décembre 2022Duration 03:21

Le 24 novembre pourrait bien rester une date importante : celle qui marquerait le début de processus d'inscription dans la constitution française le droit à l'IVG. Il n'y avait pas mieux pour accompagner la sortie d'Annie Colère, film qui revient justement sur une page d'histoire du combat pour l'avortement. Plus précisément sur la courte aventure du MLAC, le Mouvement pour la Liberté de l'Avortement et la contraception. De 1973 à 1975, les membres de cette association se sont battues pour la légalisation de l'IVG tout en permettant à des femmes à pouvoir la pratiquer, certes illégalement, mais avec une méthode beaucoup moins risquée qu'en passant par les faiseuses d'anges, l'aiguille à tricoter ou le cintre. Annie Colère ne se contente pourtant pas de retracer ce parcours clandestin, le nouveau film de Blandine Lenoir tricote tout autant une chronique de la solidarité féminine dans cette France d'avant la loi Veil. 


Contrairement à L'évènement, autre film autour de l'avortement, sorti l'an dernier, Annie colère prend le parti pris de ne pas en faire un sujet de fait divers, mais d'amplifier la portée sociale, pour en faire quasiment un acte de naissance, celui d'une découverte de liberté pour les femmes via un récit galvanisant d'apprentissage. A la pédagogie de scènes d'opérations pratiquées à la maison, filmées sans suspense mortifère s'ajoute une autre, à l'opposé du traitement usuel de ce sujet au cinéma : ici pas de leçon de morale ni de dolorisme didactique, mais un cas rare de regard inclusif. Plus Annie colère avance, plus il renforce un sens citoyen du collectif qui fait corps autour d'un personnage central, mais de moins en moins principal, de française moyenne, ingénue découvrant au-dela du MLAC, des possibilités émancipatrices. Ce film devenant une jolie claque quand il transforme le militantisme en voie douce mais déterminée de l'engagement, pratique la politique de l'écoute et de la bienveillance. Ravivant le souvenir d'un cinéma français féministe d'époque – que ce soit en faisant écho au L'une chante, l'autre pas de Varda ou en faisant référence à Delphine Seyrig, actrice engagée dans le combat pour le droits des femmes- Annie Colère n'en oublie pas pour autant de regarder le présent, voire le futur en mettant en avant, dans une période de claire menace régressive, la volonté de transmission, en rappelant l'histoire étonnamment oubliée du MLAC comme son appel à une nécéssaire désobéissance civile ou en appelant les générations à venir à rester vigilantes. A ce stade on ne sait pas ce qu'il adviendra de la proposition de loi adoptée par les députées, qui doit maintenant passer par le Sénat pour être promulguée. En attendant, si rien n'est donc encore gagné, qu'Annie Colère puisse aborder frontalement ce sujet tout en étant un film éminemment solaire voire potentiellement ultra-populaire est déjà une victoire en soi. 


En salle le 30 novembre

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INU-OH de Maasaki Yuasa

mercredi 23 novembre 2022Duration 03:37

Cette semaine, le cinéma d'animation a été frappé par une secousse tellurique : Bob Iger, l'ancien patron de Disney a été prié de revenir prendre les commandes de la maison de Mickey, pour faire remonter la côte de ses actions en bourse. Et surtout remplacer Bob Chapek, son successeur, qui aurait fait pas mal de trous dans le gros fromage de la souris, notamment avec des choix hasardeux comme celui de priver les salles de certains crus d'une spécialité maison, le cinéma d'animation, au profit de leur plateforme Disney + ou débarquèrent directement Soul ou Alerte rouge. Au même moment, on a vu apparaître la bande-annonce, assez terne, d'Elementaire, le prochain Pixar, qui devrait donc trouver le chemin des salles courant 2023. C'est là, que toujours cette semaine, on peut découvrir une autre secousse tellurique qui laisse penser que ces mouvements chez Disney sont déjà obsolètes, tant Inu-oh, opus frappadingue de japanimation, les mets à l'amende. Le nouveau film de Masaaki Yuasa a plusieurs longueurs d'avance, ne serait-ce qu'en commentant avec une histoire improbable de rock-star à l'époque des shogun, le monde du divertissement, pour mieux le pousser à se régénérer en spectacle total. Ici, une guerre de clans fait muer la trajectoire d'une troupe musicale du 14e siècle en relecture des usages du showbiz d'aujourd'hui. 


Inu-oh fusionne folklore des récits de karma, tradition du théâtre Noh et opéra-rock dans une succession de scènes démentielles. Tenant de la performance graphique et scénique, la fable sur les aléas d'une obsession pour la célébrité glisse vers une forme inédite de film-concert combinant numéros musicaux éléctrisants et différentes textures d'animation, allant du figuratif à l'abstrait, d'une 2D aquarelliste à une 3D immersive. Un peu comme si Gorillaz ou les Shaka Ponk fabriquaient un hologramme de Jimi Hendrix ou de Freddy Mercury pour se lancer dans un cours d'histoire de la culture japonaise à travers les âges. A la fois énergiquement moderne, dans sa forme et philosophe dans sa réflexion sur la necéssité pour les artistes de vivre de leur art tout en devant incarner une rébellion à l'ordre établi, Inu-Oh reprend ces propres principe à son propre actif, pour un film défendant bec et ongles une identité forte en gueule, portée par l'ahurissant relief sonore de chansons au potentiel d' hymnes survoltés pour concerts dans des stades. Forcément, Inu-Oh ne bénéficiera pas de la même puissance marketing qu'un dessin animé Disney, on se suprend donc d'autant plus à rêver que des parents nostalgiques de purs show scéniques emmènent leurs rejetons voir ce film qui fait taper du pied, et que cette marmaille s'entiche autant de ses chansons qu'elle le fut du fameux « Libéré, délivré-éééééé » de la Reine des neiges, paroles qui résument en fait pleinement, l'esprit d'Inu-oh, Roi des guitares éléctriques dans un dessin animé qui fait voler en éclats les carcans. 


En salles le 23 novembre

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BLACK IS BELTZA II de Fermin Muguruza

mercredi 16 novembre 2022Duration 02:57

Le nom de Fermin Muguruza fera sans doute plus écho chez les amateurs de musique que de cinéma. Surtout chez les fans de punk rock, Muguruza étant une légende de la scène basque, via les groupes Kortatu ou Negu Gorriak. Mais cette figure du militantisme est aussi un auteur de BD et un réalisateur. Et dans tous les cas, un gars énervé. En 2018, Black is Beltza – qu'on peut toujours voir sur Netflix- collait aux trousses d'un basque traversant les années 60 et ses secousses mondiales. 

Sa suite, reprend le même flambeau vingt ans plus tard, en collant aux basques d'Ainhoa sa fille cubaine voulant renouer avec ses racines. Comme son prédécesseur, Black is Beltza II ne tient pas en place pour esquiver les balles perdues d'un monde, qui du moyen-orient à l'asie centrale ou l'Europe découvrait une seconde guerre froide après la chute des blocs Est/Ouest. Muguruza en fait un dessin animé déchaîné, mi-thriller d'espionnage, mi-road trip planétaire ou tout est connecté par l'organisation étatique d'une guerre sale. Son flux est le trafic d'héroïne filtré selon Muguruza par les gouvernements et services secrets espagnols, français ou américains, liés pour éradiquer la contestation qu'elle soit au Liban, au Nicaragua ou en Afghanistan. 


Et du coup qu'est ce que trafique l'autre héroïne du film ? 


Ainhoa injecte, elle, une force détonnante à Black is beltza II, en étant témoin des mutations de ces années 80, des années de plomb espagnoles à la chute du mur. Mais toujours avec cette capacité d'incarner un militantisme social et politique dans ce qu'il a de plus fougueux. Qu'on la retrouve aux cotés des sandinistes ou des femmes kurdes, elle affirme une résistance, appuyée par Murguruza, qui en fait une passionaria libre d'esprit comme de corps. Plus encore que certains personnages friands de dope,c'est le scénario et la réalisation qui se défoncent le plus, dans une fusion folle emmenant autant dans le Beyrouth de Valse avec Bashir que dans le Marseille de la French Connection. Black is beltza II n'oubliant pas d'aborder une autre révolution, quand ici les sexualités se mélangent ou quand Ainhoa lache que les filles devraient se méfier de machisme-léninisme. Avec un film levant fièrement le poing autant qu'il fait des doigts à toute idée d'oppression, Muguruza assure que la lutte est loin d'être finie mais que rien n'empêche qu'elle soit menée de manière énergique et sexy. 


En salles le 16 novembre

Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

LES LENDEMAINS DE VEILLE de Loïc Paillard

mercredi 9 novembre 2022Duration 07:38

En l'occurrence, trois gars, trois filles qui s'étaient perdu de vue mais se retrouvent une peu malgré eux suite à un décès. C'est pourtant la vie qui s'écoule avec ces retrouvailles, attachantes dans son état des lieux d'une amitié éraflée par les années qui passent et les chemins de traverse qui séparent. Mais retrouvons Loïc Paillard au micro de Nova.

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