Le monde devant soi – Details, episodes & analysis

Cinquante-et-un jours auront été nécessaires au président de la République pour nommer un Premier ministre à la suite de la démission de Gabriel Attal, le 16 juillet dernier. Après la trêve olympique, Emmanuel Macron a tergiversé durant plusieurs semaines face à la difficile équation politique consistant à trouver une majorité dans une Assemblée nationale éclatée entre les blocs de gauche, du centre et de l'extrême droite.

Michel Barnier a finalement été nommé. Il était le seul candidat semblant répondre aux deux critères essentiels aux yeux du président: résister à une censure et parvenir à former une coalition. Si le membre du parti Les Républicains semble y correspondre, c'est surtout parce que le Rassemblement national se refuse pour l'instant à censurer son futur gouvernement. Au contraire des forces du Nouveau Front populaire, qui ont annoncé leur intention de renverser le Premier ministre dès que possible.

Dans cet épisode, Jean-Marie Colombani et Alain Frachon reviennent sur le parcours de Michel Barnier, particulièrement marqué par les affaires étrangères et européennes. Surtout, son importance durant le Brexit, dont il a négocié les conditions au nom de l'Union européenne, en a fait l'un des hommes politiques français les plus appréciés du continent.

Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales.

Direction et production éditoriale: Christophe Carron
Prise de son, montage et réalisation: Aurélie Rodrigues
Présentation: Christophe Carron
Musique: «Sinister», Anno Domini Beats

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Dans le dernier épisode du Monde devant soi, le 22 juillet dernier, nous vous parlions du retrait de Joe Biden en faveur de Kamala Harris. Depuis, près de quarante jours se sont écoulés, au cours desquels la candidate démocrate a été officiellement investie par son camp à Chicago (Illinois), le 22 août. Depuis, elle a aussi choisi son colistier, en la personne de Tim Walz, gouverneur du Minnesota, mâle blanc de plus de 50 ans au profil idéal pour séduire les électeurs indépendants dans les swing states, en tout cas selon les stratèges démocrates.

Le choix Kamala Harris semble payer, comme le montrent les sondages, dont on connaît les limites dans cette élection si particulière. Mais tout de même, l'écart se creuse avec Donald Trump et une nouvelle dynamique a été donnée à cette campagne, comme l'a montré la Convention démocrate, où les leaders semblaient retrouver une combativité certaine.

Et ce jeudi 29 août, Kamala Harris a accordé sa première interview télévisée de candidate à CNN, en compagnie de Tim Walz. Une prestation ni décevante ni flamboyante où elle a déroulé les axes de sa campagne, sans surprise: soutien aux classes moyennes, lutte contre l'inflation, lutte contre l'immigration illégale et maintien du soutien américain à Israël.

Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales.
Référence:

- «Pourquoi l'élection présidentielle 2024 aux États-Unis est si imprévisible», Slate.fr

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Prise de son, montage et réalisation: Aurélie Rodrigues
Présentation: Christophe Carron
Musique: «Sinister», Anno Domini Beats

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Dans le premier épisode de cette saison 2 de Mémoire d'un monde, nous avions évoqué la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989. Nous sommes maintenant en 1990, et l'URSS s'effondre –résultat d'un long processus, dans lequel Mikhaïl Gorbatchev joue un grand rôle. Pendant cette période, Jean-Marie Colombani s'est rendu en URSS, en voyage de presse pour Le Monde. Il nous livre ses souvenirs de ce voyage à Saint-Pétersbourg (alors nommé Léningrad), marqué par un certain «triomphe de la grisaille».

Les années 90 sont aussi celles de l'Union européenne, avec la signature du traité de Maastricht en 1991 puis sa ratification via un référendum en 1992, porté en France par la gauche et François Mitterrand. Après la chute de l'URSS, c'est un autre temps fort de la construction européenne.

Bienvenue dans cette deuxième saison de Mémoire d'un monde, le podcast sur l'histoire politique française de ces trente dernières années croisée avec celle du quotidien français de référence, Le Monde. Pour transmettre cette mémoire, Hélène Decommer tend le micro à Jean-Marie Colombani, ancien directeur du vénérable journal.
Mémoire d'un monde est un podcast de Jean-Marie Colombani produit par Slate Podcasts.

Direction éditoriale: Christophe Carron et Hélène Decommer
Production éditoriale: Christophe Carron, Hélène Decommer et Aurélie Rodrigues
Conseillère éditoriale: Florence Colombani
Montage et réalisation: Aurélie Rodrigues
Musique: Victor Benhamou
Illustration: Aurélie Rodrigues et Clémentine Amblard
Photo originale: Thomas Coex / AFP
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Références / Archives INA:
– «Visite Mitterand RDA», France 2, Journal de 20 heures, 20/12/1989. Journaliste: Philippe Rochot.
– «Signature du traité de Maastricht», France 3, Soir 3, 07/02/1992. Journaliste: Marc Autheman.

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Actualité française au sommaire de cet épisode du Monde devant soi: rejetée par une majorité des Français selon les sondages, la réforme de retraites du gouvernement Borne a été votée ce lundi 20 mars grâce à un 49.3 lui aussi contesté par l'opinion.

L'exécutif a gagné, mais à quel prix? Celui de la colère de la rue, de l'affaiblissement du gouvernement, et d'une baisse vertigineuse de la popularité d'Emmanuel Macron: un taux de satisfaction de 28%, au plus bas depuis la fin de la crise des «gilets jaunes».

Et les paroles du président, que ce soit dans ses adresses à sa majorité ou au journal télévisé de 13h, en ce mercredi 22 mars, ne semblent pas apaiser les tensions. Que retenir du discours d'Emmanuel Macron? Que dit la séquence de l'état de l'exécutif? Comment sortir de la crise?

Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales.
Direction et production éditoriale: Christophe Carron
Prise de son: Nina Pareja
Réalisation: Victor Benhamou
Présentation: Christophe Carron
Musique: «True Messiah», DJ Freedem

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Vendredi 10 mars, l'Iran et l'Arabie saoudite ont annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques depuis Pékin, après deux ans de négociations discrètes. Les deux pays vont donc rouvrir leurs ambassades respectives et réactiver les accords sécuritaires et économiques qui les lient. Une décision inattendue, d'autant plus qu’elle est la conséquence de l’intervention d’un État tiers: la Chine. Car c’est Pékin qui a œuvré au rapprochement des deux nations ennemies du Moyen-Orient et du monde musulman, l’une à majorité chiite (l'Iran), l’autre à majorité sunnite (l'Arabie saoudite).

Une décision qui peut certainement permettre de revenir à un peu plus de stabilité dans la région et qui traduit un nouvel agencement de l’ordre géopolitique mondial. Le Moyen-Orient étant jusqu’alors une des zones d’influence de Washington, dans laquelle Pékin n'intervenait pas trop (hormis sur le plan purement économique).

Pourquoi, en 2016, Téhéran et Riyad avaient-ils rompu leurs relations diplomatiques? Quelles sont les raisons de ce changement de pied de l’Arabie saoudite, réputée proche des États-Unis? Quelles conséquences sur les conflits qui minent la région? Et pourquoi la Chine a-t-elle joué un rôle majeur dans ces pourparlers?

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Montage et réalisation: Aurélie Rodrigues.
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Et de trois. L'Assemblée nationale populaire chinoise a reconduit Xi Jinping ce vendredi 10 mars à l'unanimité dans ses fonctions, lors de se sa réunion annuelle. Il s'agit d'un troisième mandat pour Xi Jinping, qui semble s'installer dans une présidence éternelle de la Chine grâce à sa propre mise en place de nouvelles règles pour prolonger indéfiniment ses mandats de président de la République populaire et de secrétaire général du Parti communiste chinois.

Plus fort que jamais sur le plan intérieur, il est aussi particulièrement offensif sur la scène internationale, comme on peut l'entendre dans son discours du mardi 7 mars où il fustige Washington avec un verbe évoquant celui du maître du Kremlin. Le président chinois a accusé les États-Unis d'entraîner le camp occidental dans «une politique d'endiguement, d'encerclement et de répression contre la Chine».

En face, les États-Unis tentent de calmer le jeu en assurant être en simple compétition et ne vouloir ni guerre froide, ni guerre tout court avec Pékin. Pourtant, de nombreux dossiers sont sources de tensions, que ce soit la guerre commerciale, les ballons espions, Taïwan, TikTok ou encore la question du soutien militaire chinois à la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine.

Comment analyser ce durcissement du ton du président chinois à l'endroit des États-Unis? Quelle peut être la posture de Washington en réponse? Et que sait-on de la popularité de Xi Jinping auprès de son peuple, mais aussi auprès des élites?

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Direction et production éditoriale: Christophe Carron
Prise de son: Nina Pareja
Montage et réalisation: Aurélie Rodrigues
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Gabon, Angola, Congo et République démocratique du Congo: quatre pays en quatre jours pour le 18e voyage du président Emmanuel Macron en Afrique. Objectif: resserrer les liens avec un continent où l'influence française se réduit, au profit de celles de la Chine et de la Russie.

Longtemps considérée par la France comme son «pré carré», l'Afrique a développé depuis plusieurs dernières années un certain ressentiment envers l'Hexagone, dont le comportement est presque paternaliste et pas toujours exemplaire. Le président a d'ailleurs appelé à tourner la page de la «Françafrique» lors d'un discours à Libreville le 2 mars. C'est un héritage du passé colonial mêlant pratiques opaques, réseaux d'influence troubles, corruption et collaboration avec des régimes autoritaires.

Si le président français semble sincère dans ses adresses et sa volonté de se poser en «interlocuteur neutre», il ne suffit pas de déclarer la fin de certaines pratiques pour que celles-ci cessent. Une visite importante, tant la position de la France est délicate, Paris étant appelé à s'engager par ses partenaires africains sur de nombreux dossiers –économiques, environnementaux et sécuritaires.

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Début janvier, des journalistes de Slate sont partis au Kazakhstan, un pays d'Asie centrale situé au nord-ouest de la Chine. Dans cette ancienne république soviétique, ils ont pu recueillir de nombreux témoignages sur la machine répressive à l'œuvre dans la région voisine du Xinjiang. Ce territoire désertique et montagneux, d'environ 1.600.000 kilomètres carrés, voit se multiplier depuis 2014 les camps de rééducation où sont internées les victimes de la répression chinoise.
Pourquoi le régime chinois persércute-t-il des minorités dans une totale impunité?

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Prise de son, montage et réalisation: Mona Delahais
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24 février 2022. Bien que les services de renseignement occidentaux alertaient leurs gouvernements depuis plusieurs semaines du rassemblement de forces russes à la frontière avec l'Ukraine, la surprise fut grande lorsque Vladimir Poutine osa l'impensable: agresser un pays souverain pour annexer une partie de son territoire afin de reformer un fantasme nationaliste, celui de la Grande Russie.

Sûr de la force de ses armées, le leader russe se voyait écraser Kiev. Mais un an plus tard, l'Ukraine résiste et le président russe s'est bien gardé d'informer son peuple de l'avancée réelle de ce qu'il appelle pudiquement «l'opération militaire spéciale». Il se contente de ressasser les mêmes antiennes: contre l'Occident, les «néonazis» de Kiev, ou la dégénérescence de l'Ouest. Cette logorrhée pousse à se demander si la paranoïa s'est emparée du maître du Kremlin ou si tout cela ne relève que d'une simple posture.

Au bout d'un an, un premier bilan: la Russie patine, l'Ukraine souffre et l'Occident semble plus uni que jamais, avec une Union européenne soudée face à l'agresseur; tous ses États semblent d'accord sur l'opposition d'une réponse ferme.

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Prise de son, montage et réalisation: Aurélie Rodrigues
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Ce vendredi 17 février débute la 59e édition de la conférence de Munich, un forum de débats sur la politique internationale de sécurité auquel participent 150 pays, exceptée la Russie, qui n'a pas été invitée cette année. Près d'un an jour pour jour après le début de la guerre en Ukraine, celle-ci sera au cœur des discussions.

Une année de guerre dont la fin reste vague et obscure. Une guerre que Poutine imaginait éclair, avant de se heurter à la résistance des Ukrainiens. Une résistance qui s'essouffle malgré les aides annoncées par les pays occidentaux. Si la volonté des Ukrainiens de défendre leur territoire semble intacte, la capacité matérielle à le faire, elle, ne suit pas.

Après un voyage à Kiev, Alain Frachon nous raconte l'état d'esprit qui règne en Ukraine, les espoirs et les attentes d'un peule pris dans une guerre voulue par la Russie.

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