Gestionnaires en action Podcast – Details, episodes & analysis
Podcast details
Technical and general information from the podcast's RSS feed.

Gestionnaires en action Podcast
Les Affaires
Frequency: 1 episode/8d. Total Eps: 100

Le balado Gestionnaires en action traite de l'actualité boursière avec différents gestionnaires de portefeuille.
Recent rankings
Latest chart positions across Apple Podcasts and Spotify rankings.
Apple Podcasts
🇨🇦 Canada - investing
04/08/2025#78🇨🇦 Canada - investing
10/07/2025#100🇨🇦 Canada - investing
09/07/2025#55🇨🇦 Canada - investing
08/07/2025#72🇨🇦 Canada - investing
07/07/2025#57🇨🇦 Canada - investing
02/07/2025#83🇨🇦 Canada - investing
01/07/2025#59🇨🇦 Canada - investing
30/06/2025#52🇨🇦 Canada - investing
29/06/2025#34🇨🇦 Canada - business
29/06/2025#93
Spotify
No recent rankings available
Shared links between episodes and podcasts
Links found in episode descriptions and other podcasts that share them.
See allRSS feed quality and score
Technical evaluation of the podcast's RSS feed quality and structure.
See allScore global : 62%
Publication history
Monthly episode publishing history over the past years.
S1E260: Bourse : la Fed a raison de continuer de défier Donald Trump
Season 1 · Episode 260
vendredi 20 juin 2025 • Duration 05:12
GESTIONNAIRES EN ACTION. La Réserve fédérale américaine a choisi de garder son taux directeur entre 4,25% et 4,5% cette semaine pour de bonnes raisons, estime Julie Hurtubise, conseillère en placements principale à Gestion de patrimoine TD.
«La Fed a choisi la prudence. Elle pourrait reprendre son cycle d'assouplissement monétaire prochainement, mais n'a pas fourni beaucoup d'informations à ce sujet. Puisque le consensus était qu'il n'y aurait pas de baisse de taux, Donald Trump avait déjà fait connaître son mécontentement avant la décision», rappelle-t-elle.
Julie Hurtubise précise que la Fed a malgré tout laissé entendre qu’elle pourrait abaisser son taux directeur à deux reprises d’ici la fin de 2025, mais a retiré une baisse prévue en 2026.
«Le message de la Fed était cohérent, l'inflation est toujours trop élevée, le marché de l'emploi est robuste et les risques liés aux tarifs et à la géopolitique persistent», dit-elle.
L’inconnue des conflits géopolitiques
Sur les marchés boursiers, le conflit entre Israël et l'Iran retient l’attention. Malgré tout, à ce jour, on n’a pas constaté d’effet de contagion sur les marchés boursiers nord-américains.
«Pour l'instant, la réaction a été de courte durée. C'est souvent le cas avec des tensions géopolitiques lorsqu'elles se retrouvent assez loin des marchés nord-américains. Par contre, on est un peu plus sensibles lorsqu’un conflit frappe cette région parce que ça entraîne souvent une hausse marquée des prix de l'énergie. D’une façon indirecte, on pourrait revoir des pressions inflationnistes liées à la hausse des prix du pétrole, ce qui pourrait entraîner aussi un ralentissement économique mondial», explique-t-elle.
Julie Hurtubise soutient que lorsque l’économie mondiale doit composer avec des conflits géopolitiques, les secteurs défensifs comme les pharmaceutiques, la consommation de base, les infrastructures et les services à la collectivité ont tendance à faire preuve de plus de résilience en Bourse.
À l’inverse, selon elle, les entreprises les plus à risque sont celles qui font beaucoup de commerce international et dont les chaînes d’approvisionnement traversent les zones de guerre.
Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
S1E259: Bourse: voici comment Dollarama a réussi à confondre les sceptiques
Season 1 · Episode 259
vendredi 13 juin 2025 • Duration 06:55
GESTIONNAIRES EN ACTION. Dollarama (DOL, 193,94 $) a publié des résultats financiers du premier trimestre de son exercice 2026 supérieurs aux prévisions des analystes le 11 juin.
Le titre a très bien réagi en Bourse, s’appréciant de 10% durant la séance qui a suivi la publication des résultats.
Selon Luc Girard, gestionnaire de portefeuille à Noël Girard Lehoux, Valeurs mobilières Desjardins, trois éléments fondamentaux expliquent l’enthousiasme des investisseurs envers la performance de Dollarama. «Premier élément, une croissance des ventes de magasins comparables de 4,9 %. Le deuxième élément, je vous dirais que ce sont les marges brutes qui sont restées quand même élevées, malgré des vents contraires comme les coûts de main-d'oeuvre, la logistique et le taux de change. Et le troisième élément, je vous dirais que c'est la perspective optimiste pour l'année entière», explique-t-il.
Revenant sur la hausse de 4,9% des ventes de magasins comparables, une mesure clé de la performance des détaillants, Luc Girard précise que Dollarama tire bien son épingle du jeu. «Quand on regarde la consommation des ménages, on voit un phénomène de plus en plus important qu'on appelle le ‘downtrading’, qu'on pourrait traduire en français par un ajustement des habitudes de consommation. Premièrement, le consommateur va réduire ses dépenses, mais en second lieu, il va aussi se replier vers des options qui sont beaucoup moins coûteuses, ce qui crée automatiquement des occasions pour la société», dit-il.
Luc Girard explique aussi comment la société pourrait encore améliorer ses marges bénéficiaires d’ici la fin de l’exercice 2026 en misant sur quatre piliers : son pouvoir de négociation, l’optimisation des stocks, sa chaîne d’approvisionnement et sa capacité à relever les prix de certains produits.
Le gestionnaire de portefeuille aborde également l’expansion en Amérique latine et au Mexique, de même que l’acquisition de la chaîne australienne The Reject Shop. La transaction pour l’acquisition de cette dernière devrait se conclure cet été.
Signe que les résultats trimestriels ont été une surprise pour tout le monde, les 15 analystes qui suivent le titre de Dollarama avaient, en moyenne, un cours cible sur un an d’un peu plus de 178$ au moment où les chiffres ont été dévoilés, selon des données de LSEG Refinitiv. Or, le titre a terminé la séance du 11 juin à 192,99$.
Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
S1E250: Bourse : pourquoi il faut conserver ses actions de sociétés américaines
Season 1 · Episode 250
vendredi 4 avril 2025 • Duration 07:00
GESTIONNAIRES EN ACTION. Dans le contexte de guerre commerciale qui a grimpé de plusieurs crans cette semaine, certains investisseurs pourraient vouloir protester à leur façon en vendant les titres de sociétés américaines qu’ils détiennent en portefeuille.
Marc L’Écuyer, gestionnaires de portefeuille à Cote 100, estime qu’il s’agit d’une mauvaise idée.
«On pense que ce serait une erreur d'agir de la sorte. Pourquoi? Parce qu'au niveau boursier, il n'y a rien qui se compare aux États-Unis. La quantité d'entreprises disponibles, on ne retrouve pas ça ailleurs», dit-il.
Selon lui, les investisseurs qui veulent bâtir un portefeuille avec des entreprises de qualité n’ont pas le choix de regarder du côté américain. «On croit que ce serait une erreur de se faire du tort pour protester contre les politiques américaines», explique-t-il.
Il concède que dans les cas où on peut trouver deux entreprises semblables dont l’une serait américaine, il serait possible de privilégier celle qui ne l’est pas. «Toutefois, je pense que ce serait une erreur de dire qu'on exclut les entreprises américaines. Oui, on est prêt à éviter certains produits américains, mais certains sont irremplaçables», juge-t-il, citant les exemples des sept magnifiques et des émetteurs de cartes de crédit Visa (V, 339,39$US) et MasterCard (MA, 530,55$US).
Il ajoute que le marché boursier américain est également bien diversifié.
La Bourse américaine chute au premier trimestre
En excluant les récentes chutes du début du mois d’avril, l’indice principal de la Bourse de New York, le S&P 500, a reculé de 4,8 % durant le premier trimestre, alors que le MSCI World excluant les États-Unis a progressé de 8,3%.
Marc L’Écuyer estime qu’il est toujours bon d’avoir une certaine diversification géographique dans les portefeuilles. «Cela étant dit, on pense qu’il est difficile de remplacer le marché américain. Aujourd'hui, si j'avais à privilégier le marché qui va le mieux performer pour un investisseur à long terme comme nous, disons sur les 10 prochaines années, je miserais sur le marché américain», dit-il.
Aux investisseurs qui sont inquiets de la guerre commerciale entre les États-Unis et une grande partie du reste du monde, il conseille de ne pas s'attarder aux événements qui se produisent quotidiennement.
«On veut continuer d’être présent. Ça sera peut-être juste de s'ajuster et de peut-être éviter les entreprises qui sont tributaires d'exportations aux États-Unis ou à l’international», dit-il.
Toutefois, il répète que les investisseurs ne devraient pas complètement changer leur portefeuille malgré les soubresauts des marchés boursiers.
Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
S1E249: Investissement: la guerre commerciale affecte aussi les obligations
Season 1 · Episode 249
vendredi 28 mars 2025 • Duration 05:31
GESTIONNAIRES EN ACTION. On parle abondamment des effets de la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis sur les marchés boursiers, mais on oublie que les décisions de l’administration américaine ont aussi une influence sur les obligations.
«Le marché essaie de trouver un certain équilibre entre les effets des tarifs douaniers sur l'inflation, mais aussi sur la croissance économique future», résume Nicolas Vaugeois, gestionnaire de portefeuille à Fiera Capital.
Ce dernier dit constater une «pentification» de la courbe des taux obligataires, ce qui signifie que les taux des obligations à court terme sont moins élevés que ceux des obligations dont l’échéance est à plus long terme.
«Depuis le début de l’année, nous essayons de faire abstraction du ‘bruit inutile’. Toutefois, considérant la situation actuelle et les potentiels effets négatifs sur les marges des entreprises, à cause de la guerre tarifaire, nous préférons être vraiment plus sélectifs sur les titres», précise Nicolas Vaugeois.
Fiera Capital a réagi en sous-pondérant les obligations de sociétés et en achetant davantage d’obligations gouvernementales.
Les décisions de l’administration américaine ont à son avis un effet plus important sur les titres à revenu fixe dont l’échéance est plus courte. «Évidemment, quand on parle d'obligations qui ont une durée de 10 ans, l’administration Trump aura été remplacée. La grande question est de savoir quel sera l’effet des décisions gouvernementales sur l’inflation, qui reste un facteur important dans le mouvement des taux des titres à long terme», dit-il.
Il précise que depuis le début de l’année, les taux des obligations dont la durée est de deux ans ont reculé de 25 points de base, comparativement à seulement 4 points de base pour celles d’une durée de 30 ans.
Nicolas Vaugeois soutient que si l’inflation persiste, les banques centrales auront des choix difficiles à faire au cours des prochains mois. «Si les données sur l'emploi commencent à montrer des signes de détérioration, il va falloir prendre ça en considération. Elles ne pourront pas nécessairement monter les taux ou les garder élevés. Il va falloir qu'elles viennent aussi soutenir l'économie», croit-il.
Pour le moment, il constate que les taux d’intérêt sont encore élevés, et donc intéressants pour des investisseurs ou des entreprises qui voudraient obtenir des rendements intéressants avec leurs liquidités. «Garder des munitions dans un environnement incertain comme on en ce moment est toujours une recette gagnante. Donc, c'est sûr qu'il ne faut pas paniquer, mais il y a quand même beaucoup de belles occasions encore dans le marché du revenu fixe si on est investisseur à long terme», juge-t-il.
Il recommande aux investisseurs d’avoir une approche «balancée» et donc de miser sur une diversification d’émetteurs et d’être «très sélectifs» du côté des obligations de sociétés.
Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
S1E248: Les FNB indiciels : «comme donner des allumettes à des pyromanes»
Season 1 · Episode 248
vendredi 21 mars 2025 • Duration 05:30
GESTIONNAIRES EN ACTION. Est-ce que les entreprises présentes dans les grands indices boursiers ont la vie plus facile que celles qui sont en Bourse mais qui ne sont pas incluses dans ces mêmes indices?
La réalité boursière d’aujourd’hui, avec les multiples fonds indiciels qui, comme leur nom l’indique, répliquent les rendements d’indices de référence, pourrait laisser croire que c’est le cas.
François Rochon, président et gestionnaire de portefeuille à Giverny Capital, n’est toutefois pas de cet avis : «Ça a l'air plus facile, c'est vrai, mais je ne pense pas que ça l'est. Oui, à court terme, quand il y a des entrées dans les fonds indiciels, ça pousse tous les gros poids de l'indice à la hausse. Ça va toutefois dans les deux sens. Quand les investisseurs changent de cap et sont un peu plus pessimistes, ils vendent leurs titres et ça a l’effet inverse», dit-il.
Selon lui, il ne faut pas oublier une règle fondamentale de l’investissement à long terme dans les marchés boursiers : «la Bourse finit toujours par refléter la juste valeur des entreprises. Qu'elle soit grosse ou petite, qu'elle soit dans les indices ou pas. Il faut garder ce grand principe en tête. À long terme, ça reste la règle numéro un en investissement», affirme-t-il.
Le fait que la Bourse de Toronto compte plus de fonds négociés en Bourse (FNB) que d’entreprises n’y change rien. Même si de nombreux FNB sont indiciels et reposent sur une gestion dite passive, ce qui signifie que chaque dollar investi est grosso modo réparti également entre toutes les entreprises incluses dans l’indice que le fonds tente de répliquer.
«Je pense que l'idée de base derrière l’investissement passif peut être très sensée. Le problème n'est pas là. Le problème, c'est comment les investisseurs utilisent cette catégorie d’actifs. Et malheureusement, ils ont tendance à beaucoup négocier les fonds indiciels», raconte François Rochon.
Selon lui, la durée de détention moyenne du SPDR S&P 500 ETF Trust (SPY, 565,49$US), un FNB qui réplique l’indice boursier américain S&P 500, était de 17 jours en 2023.
Cela lui a rappelé une citation de John Bogle, célèbre investisseur décédé en 2019 à qui on attribue l’invention des fonds indiciels, qui a déjà déclaré que les FNB indiciels étaient l’équivalent de «donner des allumettes à des pyromanes».
«Ce qu'il voulait dire par là, c'est que la facilité avec laquelle on peut négocier des FNB fait que les investisseurs perdent tout le côté passif de ce type d’investissement en gérant le produit de manière très active», explique-t-il.
Selon François Rochon, il est possible de trouver de bonnes entreprises même en dehors des grands indices boursiers. Il soutient que c’est comme ouvrir des huîtres à la recherche de perles. Plus on cherche, plus on augmente les chances d’en trouver!
Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
S1E247: Bourse : le S&P 500 en zone de correction, est-ce si grave?
Season 1 · Episode 247
vendredi 14 mars 2025 • Duration 06:58
GESTIONNAIRES EN ACTION. Depuis son plus récent sommet historique il y a environ un mois, l’indice boursier S&P 500 a reculé d’un peu plus de 10 %, ce qui le place en zone de correction.
Si beaucoup d’investisseurs pourraient penser que l’heure est grave en raison de la guerre commerciale qui sévit entre le Canada et les États-Unis, un recul de 10% ou plus en Bourse n’est pas un événement hors du commun.
« On a tendance à penser que ça arrive très rarement, mais la réalité, c'est que ce type de correction est quand même assez fréquent. Depuis 1929 et en incluant la présente correction, ça serait arrivé 61 fois. Donc, grosso modo, ça arrive à peu près six fois tous les dix ans», explique Vincent Fournier, gestionnaire de portefeuille à Claret.
De tels replis boursiers ramènent constamment à la surface des statistiques sur l’effet de rater les 10 meilleures ou les 10 pires journées en Bourse sur des périodes de 10, 20 ou 30 ans. Des chiffres à aborder avec prudence.
«Si on regarde, disons, une période de 30 ans, de 1993 à 2022. Si vous aviez investi au cours de cette période un montant de 10 000$ initialement en 1993 jusqu’à la fin de 2022, votre montant de 10 000$ aurait valu 158 434$ à la fin de la période, soit un rendement annuel moyen de 9,65%», raconte-t-il.
Il ajoute qu’un investisseur qui aurait raté les 10 jours les plus payants durant cette période de 30 ans, le 10 000$ ne serait pas monté à 158 434$, mais jusqu'à 72 584$, ce qui donne un rendement annuel moyen de 6,83%.
«Si on enlève les 20 jours les plus performants durant la période, le montant de 10 000$ grimpe à 42 600$, ce qui donne un rendement annuel moyen de 4,95%. Les gens vont se demander pourquoi on utilise cette statistique-là. L'histoire, c'est que les meilleures journées en Bourse sont très souvent collées ou très rapprochées des pires journées», dit Vincent Fournier.
Selon lui, il est donc très difficile pour les investisseurs d’essayer de manquer les mauvaises journées tout en étant présents en Bourse pour les meilleures.
«Pour être capable manquer les mauvaises périodes, il faudrait premièrement être capable de prévoir les chutes avant qu'elles arrivent. Il faudrait ensuite être capable de prévoir combien de temps vont durer les chutes. Troisièmement, il faudrait également trouver le moyen d'investir au creux avant que le marché ne reparte à la hausse», dit-il.
Sans oublier qu’au cours des 100 dernières années à la Bourse, les forts reculs ont toujours été éventuellement suivis de sommets historiques.
Le gestionnaire de portefeuille concède que la réalité, à la Bourse, est que les périodes de reculs ne sont souvent que très temporaires.
Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
S1E246: Bourse: le S&P 500 et le Nasdaq descendent de leur nuage
Season 1 · Episode 246
vendredi 7 mars 2025 • Duration 06:04
GESTIONNAIRES EN ACTION. Après avoir touché un sommet historique à près de 6150 points le 19 février dernier, l’indice boursier S&P 500 a reculé de 7% pour aller tester sa moyenne mobile de 200 jours, qui reflète sa tendance à moyen terme.
Luc Girard, gestionnaire de portefeuille à Noël Girard Lehoux, Valeurs mobilières Desjardins, soutient que le recul prononcé de l’indice principal de la Bourse de New York n’est pas seulement attribuable à l’instabilité économique liée aux discussions sur les tarifs douaniers, bien qu'elles peuvent avoir servi d’élément déclencheur.
«Les investisseurs redoutent toujours une escalade qui pourrait justement peser sur les bénéfices des sociétés et aussi ralentir par le fait même l'économie mondiale. Il faut toutefois aussi regarder un peu en arrière et constater que les marchés ont été quand même très solides depuis le creux d'octobre 2022. Le S&P 500 se négociait à ce moment à 3500 points. Alors, les indices ont été transportés par quoi? Par des solides résultats des entreprises, mais aussi une liquidité qui était quand même très forte dans les marchés», explique-t-il.
Selon lui, après un tel rallye, il est normal qu’une correction survienne et que certains investisseurs préfèrent opter pour des «prises de profits».
En ce qui concerne la moyenne mobile de 200 jours, Luc Girard précise que les analystes techniques s’en servent comme un point de repère qui peut déboucher sur deux options. «L’indice peut enfoncer sa moyenne mobile et envoyer le signal que le recul va se poursuivre ou s’en servir comme d’une résistance avant de repartir à la hausse», dit-il.
Le Nasdaq est aussi passé cette semaine sous sa moyenne mobile de 200 jours pour la première fois en près de deux ans.
Luc Girard ajoute que la croissance des bénéfices au quatrième trimestre n’a pas été uniforme dans tous les secteurs. Il juge qu’encore une fois, les grands gagnants ont été les titres technologiques portés par l'intelligence artificielle. «Le secteur de la consommation discrétionnaire a aussi brillé compte tenu de la baisse progressive de l'inflation et surtout d'un marché d'emploi qui est toujours robuste aux États-Unis, ce qui a permis de soutenir la consommation», raconte-t-il.
À l’inverse, les titres du secteur de l’énergie ont encore peiné avec la faiblesse du prix du pétrole.
La grande question, c’est à présent de tenter de prévoir dans quelle mesure la progression des bénéfices des entreprises enregistrée en 2024 peut se poursuivre cette année.
D’après Luc Girard, trois éléments qui vont jouer un rôle clé, «tout va dépendre de la politique monétaire, de la résilience du consommateur américain et de l'environnement macroéconomique», croit-il.
Il ajoute qu’une guerre commerciale peut toujours perturber les marchés boursiers à court terme, mais que les entreprises finissent par s’adapter et que les occasions restent présentes.
Il recommande aux investisseurs de conserver un portefeuille diversifié, de se concentrer sur les entreprises de qualité et de garder une vision à long terme.
Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
S1E245: Bourse: le point sur les tarifs douaniers et sur Berkshire Hathaway
Season 1 · Episode 245
vendredi 28 février 2025 • Duration 06:40
GESTIONNAIRES EN ACTION. Le président américain Donald Trump n'a pas encore officiellement imposé de tarifs douaniers sur l'ensemble des importations canadiennes, mais cela n'a pas empêché les marchés boursiers d'anticiper la nouvelle.
Déjà, certains secteurs ont grandement souffert de l'incertitude, soutient Sébasatien McMahon, stratège et gestionaire de portefeuille à IA Gestion mondiale d'actifs.
«Un exemple assez criant, c'est du côté américain avec le secteur des constructeurs immobiliers qui, depuis le mois de décembre 2024, est en recul de 20% et plus. Le marché américain, pendant ce temps-là, est à la hausse», dit-il, ajoutant qu'une augmentation du prix du bois-d'oeuvre affectera directement les marges bénéficiaires des entreprises présentes dans l'industrie.
Plus largement, il souligne que le marché boursier américain est en progression de seulement 1% depuis le début de l'année. «On sent que le marché est en train d'essayer de comprendre comment tout ça va affecter l'économie américaine», explique-t-il.
Sébasatien McMahon ajoute que certains lobbys ou entreprises pourraient aussi contester la légalité de ces tarifs douaniers devant les tribunaux, ce qui serait susceptible de retarder leur entrée en vigueur.
Warren Buffett nage dans les liquidités
En plus des menaces de tarifs douaniers qui persistent, la dernière semaine a été marquée par la publication de la lettre annuelle aux investisseurs de Berkshire Hathaway (BRK.B, 502,41$US), rédigée par son célèbre dirigeant Warren Buffett.
Le milliardaire y souligne entre autres que Berkshire Hathaway a obtenu de très bons rendements de ses investissements dans cinq sociétés japonaises, dont Mitsubishi, effectués en 2019.
«Si on prend un pas de recul et qu'on regarde les actions japonaises dans leur ensemble, nous avons décidé ces dernières années d'investir un peu plus au Japon. On voit qu'il y a des réformes structurelles qui sont assez importantes pour venir aider la productivité, la compétitivité des entreprises, puis ultimement la profitabilité. Donc, c'est un thème qui est porteur», juge-t-il.
Selon lui, les attentes de croissance des bénéfices au Japon rivalisent avec celles du marché boursier américain. «Si on a des investisseurs aguerris qui nous écoutent puis qui cherchent des endroits en 2025 où aller se diversifier au sein des actions au niveau géographique, le Japon, c'est une belle place à regarder», affirme-t-il.
Le stratège parle aussi des 334 milliards de dollars américains de liquidités dans les coffres de Berkshire Hathaway, estimant que ça envoie le message que le marché boursier américain est cher, à 22 fois les profits attendus dans les 12 prochains mois.
Il soutient que cela le conforte dans sa stratégie de diversification géographique vers le Japon.
Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
S1E244: Bourse: un sommet historique « peu surprenant » pour le S&P 500
Season 1 · Episode 244
vendredi 21 février 2025 • Duration 05:16
GESTIONNAIRES EN ACTION. Malgré toute l’incertitude économique, l’indice S&P 500 a touché un sommet historique cette semaine.
Une situation qui n’est pas surprenante, selon Julie Hurtubise, conseillère en placements principale à Gestion de patrimoine TD. « La Bourse a atteint des sommets en étant portée par des bénéfices d’entreprises qui dépassent les prévisions des analystes, mais aussi par un optimisme de la part des investisseurs. Les attentes concernant des baisses de taux à venir ont également soutenu des valorisations plus élevées», explique-t-elle.
Julie Hurtubise soutient qu’en ce moment, les investisseurs donnent plus d’importance aux réductions des impôts des sociétés qu’à de potentielles barrières tarifaires.
«En 2017, ces mesures fiscales avaient porté leurs fruits et avaient contribué à la montée des indices. Les investisseurs s'en souviennent et ça contribue fortement à la hausse. Il y a d'autres facteurs aussi à considérer, notamment les flux de capitaux dans les FNB à gestion passive qui stimulent la demande pour les actions de titres de grande capitalisation», dit-elle.
Elle ajoute que l’histoire démontre que peu importe le parti au pouvoir aux États-Unis, les effets sur la Bourse des décisions politiques sont souvent moins importants qu’on pourrait le croire.
«On a eu seulement deux longues périodes baissières en Bourse. Durant la Grande Dépression de 1929 alors que la faiblesse économique avait duré une décennie, et entre 2000 et 2009, soit du début de l’éclatement de la bulle des titres technologiques à la fin de la crise financière», raconte-t-elle.
La période des résultats financiers trimestriels arrive dans son dernier quart à New York et à ce jour, elle est très bonne. Julie Hurtubise affirme qu’au 15 février, 77% des entreprises membres du S&P 500 avaient dévoilé leurs résultats, alors que 76% d’entre elles avaient fait état de chiffres supérieurs aux prévisions des analystes.
Selon elle, la tendance est la même au Canada, même si un peu moins de la moitié des sociétés du S&P/TSX ont dévoilé leurs résultats.
Elle estime que les investisseurs devraient concentrer leur attention sur l’évolution des bénéfices des entreprises et ne pas déroger de leur plan d’investissement à long terme.
Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
S1E243: Tarifs douaniers et Bourse : gérer le risque sans surréagir
Season 1 · Episode 243
vendredi 7 février 2025 • Duration 06:27
GESTIONNAIRES EN ACTION. Même si les tarifs douaniers de 25 % sur les exportations canadiennes et mexicaines vers les États-Unis ont été reportés d’un mois, la menace d’une entrée en vigueur le 1er mars reste bien réelle.
De tels tarifs auraient pour effet d’affecter les activités de nombreuses entreprises exportatrices, dont certaines sont cotées en Bourse.
Quels sont les effets de tout ça sur la stratégie d'investissement de l’entreprise Cote 100?
«Le premier point, c’est de ne pas trop réagir à toutes les nouvelles. Nous préférons nous concentrer sur les actions réelles prises par les gouvernements. Nous pensons qu’il sera très difficile de mettre des barrières tarifaires en place, car les chaînes d’approvisionnement sont hautement intégrées en Amérique du Nord», explique Marc L’Écuyer, gestionnaire de portefeuille pour la société de Saint-Bruno-de-Montarville.
Ce dernier précise que les seuls tarifs imposés par le président américain Donald Trump pour le moment sont de 10% sur les exportations chinoises. «Ces tarifs pourraient influencer notre prise de décision, mais ce n’est pas notre approche de réagir à toutes les nouvelles», dit-il.
Il ajoute malgré tout que Cote 100 n’a pas le choix d’évaluer quels seraient les risques dans le portefeuille de l’entreprise si des tarifs sur les exportations canadiennes devaient entrer en vigueur aux États-Unis.
La faiblesse du dollar canadien crée des occasions
La menace de tels tarifs a toutefois provoqué une certaine faiblesse du dollar canadien qui pourrait provoquer des occasions en Bourse.
«La faiblesse du dollar canadien nous amène à regarder des sociétés dont les activités ont lieu en grande partie au Canada», soutient Marc L’Écuyer.
Cote 100 est actionnaire de longue date d’Alimentation Couche-Tard (ATD, 75,21$), entreprise canadienne dont les activités sont majoritairement situées aux États-Unis. Marc L’Écuyer ne croit pas que la situation actuelle modifie la valorisation de l’entreprise, puisque la chaîne de dépanneurs et de stations-service n’est pas une entreprise exportatrice.
«Si on veut regarder les occasions au niveau du marché boursier canadien, il faudrait regarder des entreprises qui tirent la majorité de leurs revenus de leurs activités canadiennes», dit-il, précisant qu’il pourrait être judicieux de réduire des positions en actions américaines pour les réinvestir au Canada, afin de bénéficier de taux de change très avantageux.
En plus du Canada, le gestionnaire de portefeuille affirme également que les valorisations boursières en Europe et en Asie sont déprimées par rapport à celles des sociétés américaines.
Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr