Bike Café Bla Bla – Détails, épisodes et analyse

Nicolas U a commencé les Critériums en pignon fixe il y a plus de 10 ans, avec le NMC 2 et le Red Hook Crit à Milan. Il a même été conseiller pour la création d’un CRIT en Chine en 2019. Son regard sur l’évolution de cette discipline vélo m’intéresse et elle intéressera sans doute nos auditeurs. En regardant les J.O. et en voyant émerger ces nouveaux sports issus de la culture urbaine, je me suis posé la question suivante : « Pourquoi pas le CRIT aux JO un jour ». L’unité de lieu, le spectacle, l’engagement physique et stratégique des coureurs sur des vélos simples seraient les ingrédients parfaits pour attirer des jeunes vers un vélo ludique et sportif.

Bien sûr il existe la piste et franchement, même si j’apprécie cette filière fédérale, je décode pas très bien le spectacle sportif de certaines des épreuves qui nous sont proposées sur l’anneau. En plus, c’est forcément sur un vélodrome et le parc vieillissant de nos installations françaises se réduit de plus en plus, freinant ainsi le développement d’un discipline devenue marginale.

Le fixe urbain a eu ses heures de gloire dans la mouvance issue de la culture des coursiers à vélo. Les coursiers passent de plus en plus aux cargos électrifiés et le romantisme du fixie en prend un sacré coup.   Il reste pourtant une poignée d’irréductibles qui persistent à rouler dans ce minimalisme absolu qui représente pour moi l’essence même du vélo. En ville lors de sorties en meutes, sur des CRIT dans des joutes furieuses, sur la longue distance dans un pédalage métronomique, ils se singularisent dans un monde croulant sous l’avalanche de technologies.

Nicolas revient d’un des CRIT le plus célèbre dans le monde qui se déroule sur des voies fermées pour la circonstance à Berlin. Des centaines de concurrents étaient là avec un petit groupe de français.  Alors Nicolas peux-tu témoigner de l’évolution à la baisse des CRIT en France et quelles sont les tendances dans les autres pays qui résistent mieux que nous notamment en Allemagne d’où tu reviens ?   

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C’est l’été ! Et comme chaque été, les festival fleurissent en France. Bike Café, partagé entre l’envie de farniente et le désir de continuer à alimenter nos contenus, a décidé de faire partager à nos lecteurs et auditeurs ses rencontres avec des artistes et des manifestations qui placent le vélo au cœur de leur projet. Nous avons découvert des artistes qui se déplacent à vélo ou qui l’honorent sur scène, des festivals éco-responsables qui valorisent les déplacements à vélo auprès de leurs publics ou leurs équipes. La tendance est générale et le vélo prend de plus en plus de place dans le paysage culturel français.

En cherchant ce type d’événement nous sommes tombés sur Sonic Bloom un festival itinérant où les artistes et les équipe techniques se déplacent à vélo avec tout l’équipement nécessaire pour proposer des expériences sonores et concerts en pleine nature, au bord de l’eau. Tous les événements sont gratuits et s’adressent à un public familial, dans un esprit de convivialité.

Ce festival est organisé par ici l’onde un centre de création musicale basé à Dijon. J’ai découvert que Clément Gautheron faisais partie de ce centre et qu'il se produisait sur scène dans un spectacle « En roues libres » qui est une performance pour home trainer sonore. Tout cela mérite quelques explications... 

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On se demande ce qui a poussé Cyril Fragniere à quitter la dramaturgie du peloton cycliste pour, non plus grimper les cols sur son vélo, mais plutôt monter sur les planches.

Cyril est un ancien cycliste de haut niveau Franco-Suisse, devenu comédien, scénariste, et metteur en scène. Il a fait le Conservatoire de Grenoble et travaillé au théâtre avec Mohamed El Katib, Pierre Vial, René Loyon, Denis Guénoun, Hedi Tillette de Clermont-Tonnerre. En Suisse il a collaboré avec Simone Audemars et Cyril Kaiser en tant que marionnettiste.

Nous t’avons vu à la télévision, sous la direction d’Olivier Brama, Delphine Lemoine, Didier Bivel. Au cinéma il a fait des apparitions dans les films d’Alex Lutz, Albert Dupontel et joué dans « La Ligne » d’Ursula Meier sélectionné au « Festival international du film de Berlin ».

Sa rencontre avec Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre l’a poussé à écrire et concevoir des spectacles. Il a fondé Fra & Cie en 2019, et créé un spectacle pour le jeune public sur les Frères Lumiere intitulé « Lumiere ! La machine à voyager dans le temps », puis une « Déambulation cyclo-poétique », joué sur les routes du Tour de France en 2022.

Il a écrit et mis en scène son troisième spectacle en 2023. Un seul en scène nommé « L’Échappée – Récit d’un cycliste » qui a été joué de la cadre du festival « Forme Olympique » de la ville de Paris, et qui sera à l’affiche au prochain festival d’Avignon.

Pour le coup ils s'est échappé seul dans ce spectacle où il maitrise la stratégie et l’action … Je me suis demandé si comme ses anciens collègues du peloton, il n’avait pas des oreillettes pour lui dicter ses accélérations scéniques …  Alors Cyril explique nous ce parcours qui t’a fait quitter la route pour les planches … 

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Pour Tony Concrete, auteur de la BD Majo no Michi, le vélo en mode bikepacking est une source d’inspiration. Son actualité est la parution de ce premier album important de bande dessinée qui vient d’être publié dans la collection Combo des éditions Dargaud.

Tony a suivi des études d’art graphiques à l'École européenne supérieure de l’image d’Angoulême et s'est intéressé à la bande dessinée sportive. Il s'est installé à Strasbourg dans cette ville cycliste qui lui inspire les décors de ses dessins. Il roule sur un vélo Outback Explore de la marque allemande « Tout Terrain », que l’on retrouve dessiné avec précision dans sa BD, piloté par l’une de ses héroïnes. 

Lorsque qu'i a commencé à publier ses dessins de bikepacking sur le internet, il a baptisé son Instagram « Concrete Road » en référence à une série d'animation japonaise qu'il aimait. Il a gardé ton prénom : Tony et Concrète est devenu son pseudo d’auteur lorsque qu'il a lancé ton projet de Fanzine en 2020.  

Tony est un cycliste passionné, qui apprécie l'esthétique, les équipements et la culture vélo avec un penchant très marqué pour le bikepacking. Cette passion s’exprime à chaque page de sa BD et ses « sorcières » des temps modernes : Vera et Mary, ne chevauchent pas des balais, mais de belles montures en acier bien équipées. Tony est un pratiquant en bikepacking; mais surtout un voyageur de l’imaginaire. Ses sorties en vélo sont moins longues que les heures qu'il passe à dessiner ses rêves. En fait ses sacoches sont surtout remplies de scènes inspirées d’un monde qui mélange la réalité de la vie actuelle et un mysticisme qui serait présent dans une nature qui souffre de la transformation que lui impose l’homme.  

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À l’abandon depuis 2011, après avoir été un couvent, un hôpital et finalement un Ehpad, cette bâtisse du 18ème siècle, située à Sault, est devenue un hôtel confortable qui accueille cyclistes et randonneurs venus découvrir cette région proche du Ventoux. Celui qui a accompli cette renaissance s'appelle Michel Navarro.

Cet ingénieur en Génie civil, a décidé à 50 ans de changer de vie. Il a quitté une activité professionnelle trépidante, pour se lancer dans l’hôtellerie, un métier qu'il ne connaissait pas. Il a baptisé son hôtel "Le Nesk" pour nous rappeler qu'il est situé à l'entrée des superbes gorges de la Nesque qui attirent, avec le Ventoux, des cyclistes venant du monde entier.

Dans ce podcast Michel nous raconte la genèse de ce projet d'envergure qui était à la fois patrimonial et commercial pour répondre à la demande des pratiquants de sports outdoor. Le lieu est à voir, rien que pour admirer la collection de vélos de Lino Lazzerini qui décore les lieux.

Lors d'un voyage de 2 jours en bikepacking nous avons eu le plaisir d'y séjourner. Tout y est conçu pour que le cycliste trouve son bonheur, gare son vélo, le recharge si il est électrique, regonfle les pneus, ... pour partir de bon matin grimper le Géant de Provence.

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Jean-Sébastien Diméglio, fête ce mois ci les 2 ans d’existence de Pista Café à Bédouin. Ce lieu qu'il a co-fondé avec Vicky Carboneau, qui est son associée dans la vie comme ici dans ce café, est devenu le repaire des passionnés de vélo. 

Le pari d’installer une thématique « pista » à Bédouin au pied du Ventoux n’était pas gagné et pourtant ça a marché. Aujourd’hui, Vicky et Jean-Sébastien accueillent des événements et ils reçoivent toutes les catégories de cyclistes, même les plus audacieux. Ils grimpent et descendent le Ventoux avec leurs vélos en pignon fixe, créant une surprise teintée d’admiration auprès de tous ceux qui peinent à se hisser au sommet du Géant de Provence, avec 11, 12 ou 13 pignons sur leur roue arrière. 

Sébastien n'a pas fait que du vélo dans sa vie. Il a été prof, il a vécu en Suède. C'est sans doute attiré par la passion du vélo et particulièrement le fixe, puisqu'il a été coursier à vélo dans Paris, qu'il est ici à Bédouin avec Vicky. Ce couple de cyclistes ne cesser de développer leur concept de Bike Café atypique et Jean-Sébastien a créé un événement annuel qui réunit ici des fans de pignon fixe. Il l'a baptisé Atracktion pour rappeler la piste.

Dans ce sympathique Bla Bla on parle de tout ça, et même plus...

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C’est sur le Tour du Vaucluse 2019 que j'ai rencontré Céline et Romuald la première fois. Ils sont unis dans la vie, comme sur le tandem qui était leur monture du jour. Après une pause « ravito » partagée dans une épicerie sur le parcours, nous avons fait un bout de route ensemble, notamment dans la difficile montée au dessus de l’Abbaye de Senanque … Avant cette rencontre je connaissais déjà la marque Ravito, que j’avais découverte en faisant un article sur les bières cyclistes en 2017. 

Depuis nous avons tracé nos chemins parallèles et roulé pas mal de kilomètres, eux dans le Lot où ils sont installés et nous à Aix-en-Provence, où nous avons ouvert notre bureau. 

Récemment nous avons inscrit à notre calendrier d’événements la «  Bici Gravel Loops » que vous avez organisée le week-end du 8 mai dernier. Votre actualité est l’ouverture d’un lieu cycliste que vous avez baptisé le « Creative Cycling Guest House ». Cet endroit a la vocation d’accueillir des expériences cyclistes dans le Lot et la vallée de Dordogne.

Le mot creative est bien choisi, car il nous laisse imaginer différents types d’événements possibles, dans cette sorte de camp de base pour les cyclistes. Creative correspond bien à l’alchimie de leur duo, qui combine la créativité graphique de Céline et l’imagination cycliste de Romuald. La marque Ravito y sera présente, avec les produits locaux qu'ils commercialisent, les oeuvres de Céline y seront exposées, le décor du lieu que vous avez créé reflète leur passion pour le vélo. 

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Pour la fabrication des cadres de vélo nous connaissons l’acier, l’aluminium, le titane, le carbone, le bambou et depuis quelques temps le bois. Sur Bike Café nous avons déjà présenté quelques entreprises qui produisent des cadres de vélo en noyer, en frêne en chêne … L’atelier Gonnel a choisi une fabrication composite dans laquelle le bois, le carbone et le lin sont associés pour apporter au vélo leurs qualités complémentaires.

Sur son site les créateurs de Gonnel expliquent qu'ils exploitent les avancées de la chimie biosourcée, pour optimiser la longévité et les propriétés mécaniques des matériaux utilisés. Ceux-ci sont en grande partie d'origine végétale et locale (80% de bois et 20% de fibre). Cela permet de réduire au maximum l'impact environnemental de la fabrication. 

Gonnel utilise différentes essences de bois dont le Paulownia, originaire de Chine … Est-ce un pied de nez vis-à-vis des importations asiatiques massives que nous subissons dans le monde du vélo ? 

Gonnel est basée à la Rochelle et ses origines viennent du monde du nautisme et des techniques de mise en œuvre des matériaux composites. Dans l’équipe il y a des ébénistes héritiers de la tradition de la charpenterie navale, experts dans le travail du bois, mais également des ingénieurs issus de l'aéronautique, spécialisés dans la conception d'outillage de production. Ce sont des cyclistes, triathlètes et adeptes de l’ultra-distance … Tout cela démontre le caractère composite assumé de Gonnel … Dans ce Bla Bla Benjamin Boissier nous explique comment est née cette fusion des hommes et des matières, qui a donné naissance à Gonnel ...  

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Le gravel s’impose de plus en plus comme un moyen de découverte au service d’un tourisme exploratoire. Toutes les régions s’en emparent, après avoir découvert les fabuleuses possibilités de ce vélo et son aptitude à se faufiler partout. Récemment, avec l’aide de la revue Espaces, nous avons publié un article sur ce nouveau tourisme, qui devient une tendance. Nous vous présentons dans ce nouvel article la belle initiative d’une bande de cyclistes du nord, fins connaisseurs de leur territoire, qui ont eu envie de vous le faire découvrir. Ils ont collectivement élaboré le projet « Gravel is mine », dans un esprit de partage en espérant que « leur » gravel devienne aussi le notre …

Pour aller à la découverte de ce projet j’ai appelé Simon Agnoletti et Romain Carlier qui font partie de l’équipe d’organisation. Vous pouvez écouter dans ce podcast Bla Bla # les explications sur ce projet mélangeant le tourisme et le gravel.

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Respirez Sports est un magazine dédié aux sports Nature : trail, running, VTT, vélo, trecking, Paddle, courses à obstacles, swimrun et tous les sports de plein air. Il est édité depuis 2016 par Eric Delattre. Sa vocation informative et grand public constitue sa singularité dans un monde média sportif plutôt spécialisé. Il nous fait découvrir différents sports, leurs épreuves mythiques et des destinations nature qui font rêver. En s'abonnant au magazine en format papier ou en téléchargeant la version numérique, les lecteurs participent aussi aux actions solidaires menées chaque année par le magazine.

Dans ce Bla Bla 106 Éric Delattre nous explique le projet de son magazine. Depuis 2016 "La petite entreprise" de Respirez Sports fonctionne sur la base de contributeurs bénévoles. Alors que tous les magazines se spécialisent, Eric Delattre, le fondateur a eu une vision différente en élaborant ce magazine qui parle d'activités multiples.

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